(Alexandre D’Astous)-Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, constatent que la gestion des frontières et de l’espace aérien dans le contexte de la pandémie par Ottawa est « davantage un échec qu’un succès ».
Yves-François Blanchet ajoute que « non seulement le gouvernement de Justin Trudeau a manqué de leadership depuis mars et suscité une vive inquiétude au Québec, mais il n’était pas du tout préparé à livrer les vaccins en quantité et en temps opportun, ce que dénoncent les experts en santé. Il a réagi trop tard lors de l’apparition de la mutation du coronavirus au Royaume-Uni et il n’a pas exercé avec l’urgence et la rigueur nécessaires les contrôles auprès des voyageurs, au moment où il le fallait. Qui plus est, malgré la volonté louable de remédier à la situation, le premier ministre hésite à régler tout de suite et clairement le grave problème de la prime au voyage de 1000 $ qui découle de la loi C-4 adoptée en septembre ».
De son côté, Maxime Blanchette-Joncas salue lui aussi la volonté du gouvernement de régler la question de la prime au voyage de 1000 $, mais il ajoute : « La façon la plus rapide et efficace de procéder, c’est un court amendement législatif à la loi C-4 qui réserve la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) uniquement en cas de déplacements essentiels. Cela exclut évidemment les vacances! »
Si le gouvernement choisit cette voix, le Bloc Québécois se dit convaincu que le Nouveau Parti démocratique et les conservateurs accepteront de collaborer pour corriger la situation rapidement. Pour ce faire, le gouvernement doit rappeler le parlement.
Yves-François Blanchet précise que cette solution dispose de la prime au voyage de 1000 $, qu’elle évite un règlement unilatéral du gouvernement sans consulter les partis d’opposition ou de « pelleter vers l’avant la solution jusqu’au moment des impôts à la fin avril ». Le chef du Bloc Québécois ajoute qu’il faudra d’autres gestes : « Ottawa, comme les États-Unis et l’Europe, devra imposer aux compagnies aériennes qu’il s’apprête à aider généreusement le remboursement des billets non utilisés par les voyageurs. Il est inacceptable que des gens qui ont acheté de bonne foi un voyage pour leur famille, avant même la pandémie, se fassent dire de renoncer au voyage et à l’argent! Le gouvernement Trudeau doit aussi redonner confiance aux Québécois et aux Canadiens en resserrant les directives aux frontières aériennes comme terrestres pour ne permettre que le commerce et les déplacements essentiels. Il doit aussi, comme les experts le suggèrent, exiger des tests au départ et à l’arrivée et superviser lui-même de façon étroite les quarantaines. »
Photo: Maxime Blanchette-Joncas et son chef, Yves-François Blanchet. (Photo courtoisie)