(Alexandre D’Astous)-Le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, réclame l’abolition du poste de lieutenant?gouverneur, à l’instar de l’Assemblée nationale du Québec.
Le Bloc Québécois demande au gouvernement fédéral d’accéder à la demande du Québec afin que les Québécoises et les Québécois puissent librement s’émanciper de cette fonction monarchique datée d’un autre siècle.
« Les Québécois ne se retrouvent pas dans ce symbole et il est farfelu d’imaginer qu’en 2023, la fonction la plus importante dans l’échelon politique québécois en est une non élue, nommée par le premier ministre canadien et représentant la monarchie britannique. Le Bloc Québécois se joint donc à l’Assemblée nationale qui a unanimement réclamé que la fonction de lieutenant-gouverneur soit remplacée par une institution démocratique, en meilleure cohésion avec les valeurs des Québécois », a indiqué Maxime Blanchette-Joncas.
Reconsidérer nos liens avec la monarchie
Rappelons que 71% des Québécois considèrent qu’il est temps de reconsidérer nos liens avec la monarchie et que l’Assemblée nationale s’est déjà émancipée du serment au roi il y a un an. À la Chambre des communes, le parti libéral et le parti conservateur ont toutefois refusé d’abolir nos liens avec la monarchie lors d’un vote sur une motion du Bloc Québécois en octobre 2022. La fonction de lieutenant-gouverneur ne peut toutefois être abolie qu’avec le consentement unanime du Sénat, de la Chambre des communes et de l’Assemblée législative de chaque province.
« Le Québec a émis un souhait démocratique : c’est maintenant au gouvernement fédéral d’y donner suite et de tout mettre en œuvre afin que le Québec puisse, comme il le souhaite, préférer la démocratie à la couronne britannique. La monarchie a seulement sa place au placard et dans les livres d’histoire. Le Québec fait le choix de la démocratie et s’il souhaite renouveler ses institutions pour refléter ces valeurs, le gouvernement fédéral ne peut qu’obtempérer », a conclu M. Blanchette-Joncas.
Photo : Le député Maxime Blanchette-Joncas. (Photo courtoisie)