(Alexandre D’Astous)-Le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, donne son appui aux travailleurs saisonniers de l’Est-du-Québec et des Maritimes, et joint sa voix à celle de l’Alliance interprovinciale, un regroupement de vingt syndicats et organismes de défense des chômeurs qui représentent les travailleurs de plusieurs secteurs de l’industrie saisonnière régionale, pour réclamer qu’Ottawa amorce de toute urgence une réforme de l’assurance-emploi.
Le député bloquiste réaffirme la nécessité d’une réforme globale et immédiate de ce programme, dans un contexte où l’industrie saisonnière en région est en péril. Les règles actuelles du programme d’assurance-emploi et l’abandon des mesures d’allègements temporaires font en sorte que plusieurs travailleurs de l’industrie saisonnière sont simplement abandonnés par le programme.
Plus d’heures pour se qualifier
« Les travailleurs de l’industrie saisonnière vivent le phénomène du « trou noir » depuis longtemps. Or, cette année, avec des taux de chômage historiquement bas, cette situation va s’amplifier puisqu’il faudra plus d’heures pour se qualifier, soit 700 heures dans 11 régions économiques sur 12. Est-ce que la ministre est consciente que de nombreux travailleurs saisonniers ne pourront se qualifier ou obtiendront un nombre insuffisant de semaines de prestation, et ce, malgré un projet-pilote ? », questionne M. Blanchette-Joncas.
Abandon des régions
Le Bloc dénonce avec véhémence l’abandon par Ottawa des régions, dont l’un des moteurs économiques est l’industrie saisonnière. « On parle du secteur touristique, mais aussi de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche, de la chasse, de la construction ainsi que des arts et spectacles. Ces secteurs saisonniers sont essentiels à la vitalité économique des régions du Québec : ce sont des pans entiers de notre économie qui seront affectés. Nous demandons à la ministre de réaliser, une fois pour toutes, l’ampleur du drame qui se prépare », avise Maxime Blanchette-Joncas.
La solution passe par une réforme
Pour le Bloc Québécois et l’Alliance interprovinciale, la solution passe par une réforme globale du programme d’assurance-emploi, qui viendra répondre aux besoins réels des travailleurs de l’industrie saisonnière. « Les solutions sont connues depuis des années; il ne reste qu’à les appliquer. La ministre devait présenter un plan de réforme au début de l’été que nous attendons toujours. Les collectivités qui vivent de l’industrie saisonnière peuvent toutefois compter sur nous pour talonner Ottawa afin que cette réforme aboutisse enfin », de conclure le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.
De gauche à droite : Michel Dubé, coordonnateur, Action populaire Rimouski-Neigette, Maxime Blanchette-Joncas, député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Nadia Mongeon, coordonnatrice, Mouvement Action Chômage Gaspésie et Yves-Aimé Boulay, conseiller régional – Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, FTQ. (Photo courtoisie)