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« Les coopératives sont engagées dans l’économie réelle et gèrent pour le long terme. J’estime que ce modèle d’entreprise est adapté aux défis que nous devons relever. De concert avec les autres partenaires de l’économie, il fait partie des solutions que nous devons mettre en place. »
C’est ce qu’a fait valoir la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Monique F. Leroux, lors de la 9e édition du Forum mondial de l’économie responsable tenu à Lille en France.
« L’humanité est à la croisée des chemins : croissance des inégalités, persistance de l’exclusion financière, crise de l’emploi, menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire et sur la pérennité des services publics, dérèglements du climat. À cela s’ajoute la révolution numérique, qui transforme radicalement la façon dont se consomment les biens et les services et fait émerger des entreprises qui disposent d’immenses réserves de capitaux. Ces nouveaux joueurs contribuent à accentuer le sentiment d’impuissance que ressentent les citoyens et les collectivités face à leur capacité à maîtriser leur destin. »
La présidente du Mouvement Desjardins poursuit : « Si l’économie se transforme propulsée par le développement du numérique, nous devons aussi nous questionner sur les effets liés aux modes traditionnels de croissance. Avec au premier chef le niveau trop élevé de nos émissions de carbone. »
Une économie plurielle
Face à ces défis, Mme Leroux demeure optimiste. Elle croit en la capacité des entreprises à prendre la mesure des défis collectifs et à assumer leur responsabilité sociale. « Cela dit, alors que les finances publiques sont dans un état difficile dans de nombreux pays du monde, les coopératives, avec leur mission de service, sont bien placées pour appuyer l’État dans la réalisation de sa mission. »
« Je ne pense pas que tendre vers zéro croissance soit une solution d’avenir, une solution pour un monde plus inclusif, plus équitable et plus prospère, de marquer Monique F. Leroux. Je crois plutôt à une croissance différente. Une croissance plus axée sur la réponse aux besoins. Cette croissance doit faire appel aux entreprises privées, aux coopératives et aux entreprises de l’économie sociale, aux États et aux grandes organisations internationales, multilatérales, par qui le dialogue demeure possible à l’heure de la globalisation. De la même façon que la biodiversité est importante dans le monde de la nature, une bonne diversité entrepreneuriale s’avère tout autant souhaitable pour la sphère économique. »
3e Sommet international des coopératives à Québec en octobre 2016
Organisée conjointement par le Mouvement Desjardins et l’Alliance coopérative internationale, la troisième édition du Sommet international des coopératives aura pour thème « Le pouvoir d’agir des coopératives » et se tiendra du 11 au 13 octobre 2016, à Québec.
Rappelons que le Mouvement Desjardins est le premier groupe financier coopératif au Canada et le cinquième au monde, avec un actif de près de 251 milliards $.
