(Alexandre D’Astous)-Le Musée régional de Rimouski convie ses membres et la population en général à une visite de l’exposition de Françoise Sullivan cette semaine, avant la grande ouverture de cette nouvelle exposition qui prendra place dans trois salles, le 18 octobre.
Cette première rétrospective itinérante souligne la contribution majeure de l’artiste Françoise Sullivan à l’histoire de l’art moderne et contemporain du Québec. Telle une chorégraphie surgie de l’imagination de l’artiste, l’exposition présente une sélection unique d’oeuvres provenant de grands musées canadiens et de collections particulières – une juxtaposition de peintures, de sculptures et de chorégraphies produites au cours des sept dernières décennies.
Organisée par Mark Lanctôt, conservateur au Musée d’art contemporain de Montréal, en collaboration avec l’artiste, l’exposition se déploie dans les trois salles d’exposition du Musée régional de Rimouski – une première pour l’institution, qui célébrera son 50e anniversaire en 2022. Une occasion inespérée de revoir ou de découvrir une artiste dont l’impact sur la culture québécoise et canadienne demeure méconnu.
À propos de l’artiste
Née à Montréal en 1923, Françoise Sullivan étudie à l’École des beaux-arts de Montréal, où elle gravite autour de Paul-Émile Borduas. Cosignataire du manifeste Refus global (1948), elle contribue à ce recueil par un texte fondateur pour la danse contemporaine, « La Danse et l’espoir ». En effet, peintre, mais aussi danseuse et chorégraphe, elle s’installe de 1945 à 1947 à New York où elle étudie la danse moderne. Dans les années 1960, elle se consacre à la sculpture puis, au cours des années 1970, elle explore des démarches performatives et « immatérielles » liées à l’art conceptuel. Dans les années 1980, elle effectue un retour à la peinture. Dès la seconde moitié des années 1990, elle se consacre à une longue exploration de la peinture abstraite, qui se poursuit aujourd’hui. Elle est récipiendaire du prix Paul-Émile-Borduas, de l’Ordre du Canada et est Chevalière de l’Ordre du Québec. Son travail a fait l’objet de rétrospectives au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée national des beaux-arts du Québec. En 2005, elle remportait le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en 2008, le prix Gershon Iskowitz.
Publication
L’exposition est accompagnée d’un catalogue illustré bilingue dans lequel figurent des textes de Mark Lanctôt, de Vincent Bonin, de Chantal Charbonneau, de Ray Ellenwood et de Noémie Solomon. Le catalogue est en vente à la boutique du Musée au prix de 39,95 $.
Visite privilégiée
Il y aura des visites de l’exposition le dimanche 18 octobre réservées aux membres et au public. Du 12 au 17 octobre, les places seront disponibles pour le grand public.
Photo: Rideau sonore : Françoise Sullivan, Rideau sonore, 1965 © Françoise Sullivan / SOCAN (2020) Photo : Guy L’Heureux