Le NPD demande un moratoire dans les travaux au large de Cacouna tant et aussi longtemps que le gouvernement conservateur n’aura pas rendu publics les avis scientifiques sur lesquels il s’est basé pour autoriser les forages et les levées sismiques dans ce secteur névralgique pour la survie des bélugas.
«Nous demandons un moratoire sur tous les travaux au coeur du milieu de vie des bélugas, car il s’agit d’une espèce menacée et un grand nombre de spécialistes indépendants estiment qu’elle est affectée par ces travaux, affirme le porte-parole adjoint du NPD en matière d’environnement, François Choquette député de Drummond. Si le gouvernement détient la preuve scientifique que ces forages et les levées sismiques sont sans danger, qu’il le démontre en rendant publiques les études qu’il a à sa disposition.»
En juin dernier, M. Choquette s’est rendu dans la région de Cacouna pour constater que l’avis de plusieurs scientifiques, environnementalistes et citoyens n’avait pas été pris en compte dans la réalisation de ces travaux.
Le NPD exige donc la publication immédiate des avis scientifiques sur lesquels le gouvernement conservateur s’est basé pour permettre la tenue des levées sismiques du printemps dernier ainsi que des forages géotechniques qui doivent débuter incessamment.
«Nous pensons que les travaux ne devraient pas être relancés avant que la population puissent avoir accès aux avis sur lesquels se sont basés les conservateurs pour autoriser les travaux», a indiqué François Lapointe, député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.
Rappelons que le NPD a formulé de nombreuses requêtes auprès des comités de l’Environnement et de Pêches et Océans pour rencontrer les spécialistes en vie marine afin d’obtenir des explications sur la nature et les impacts des travaux dans les eaux de Cacouna. Le comité, contrôlé par les députés conservateurs, a toutefois rejeté ces demandes du NPD.
«Le plus ridicule dans tout cela, c’est que le projet TransCanada n’a pas encore été formellement déposé et n’a donc toujours pas été évalué dans sa globalité. Les travaux à Cacouna sont donc prématurés et ne devraient pas avoir lieu sans une étude environnementale digne de ce nom», a conclu Guy Caron, député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les-Basques.