(Alexandre D’Astous)-Le député de Matane-Matapédia et porte-parole du Parti Québécois en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation, Pascal Bérubé, salue les investissements annoncés lundi dans le secteur de la transformation alimentaire, mais rappelle qu’il faut également soutenir l’accès à la terre et la consommation de produits locaux dans les institutions publiques et les établissements partenaires.
Pascal Bérubé salue l’annonce concernant de nouveaux investissements pour l’autonomie alimentaire du Québec tout en tendant la main au gouvernement. «?C’est une bonne nouvelle et je rappelle que le gouvernement Marois a jeté les bases de ce qu’on voit aujourd’hui avec la toute première politique gouvernementale de souveraineté alimentaire en 2013. Maintenant, il importe que l’on aille au bout de cette logique d’autonomie en s’assurant de l’exemplarité des institutions publiques et de la pérennité de notre modèle agricole?», souligne le député péquiste.
Le Parti Québécois propose en effet que le gouvernement mette en place une politique d’approvisionnement entièrement québécoise dans les résidences pour aînés, les hôpitaux et les écoles du Québec.
«?Consommer des aliments d’ici, cela fait aussi partie de la souveraineté alimentaire en garantissant un marché pour les producteurs d’ici. Le gouvernement a un énorme gros levier avec tous les besoins en approvisionnement que nos institutions apportent?», croit Pascal Bérubé.
Faciliter l’accès à la propriété
Par ailleurs, la formation politique indépendantiste rappelle que les agriculteurs, en particulier les jeunes qui aspirent à faire ce métier, font face à des difficultés croissantes pour accéder à la propriété. Au Québec, la valeur des terres agricoles a augmenté en moyenne de 11 % en 2022 et une enquête récente de l’UPA révélait qu’un agriculteur sur dix prévoyait fermer ses portes dans l’année.
«?La situation est très grave dans le milieu de l’agriculture traditionnelle. La souveraineté alimentaire dépend non seulement des transformateurs et des progrès dans la culture en serre, mais des agricultrices et des agriculteurs, de la rentabilité de leurs fermes. Cette rentabilité est durement affectée par la spéculation sur les terres, entre autres. Nous attendons toujours que le ministre mette à disposition du public une carte qui nous indiquerait quelles sont les terres qui sont propriétés de tiers ni dans le monde agricole, ni apparenté, comme nous lui avons demandé pendant la session parlementaire?», rappelle le député de Matane-Matapédia.
Enfin, le Parti Québécois met à nouveau de l’avant ses propositions : bonifier les programmes d’appui à la relève?; soutenir le repreneuriat des fermes en octroyant des incitatifs fiscaux aux agriculteurs lorsqu’ils vendent à quelqu’un issu de la relève agricole et adapter les aides financières à l’établissement des jeunes en agriculture.
«?Le gouvernement admettait hier matin que le secteur de la transformation alimentaire et des serres était en voie de remplir les objectifs fixés pour 2025 et tant mieux. Dans ce contexte, j’enjoins mes collègues à s’attarder en vitesse à l’aide aux jeunes qui souhaitent acquérir des terres?», conclut Pascal Bérubé.
Photo : Le député Pascal Bérubé. (Photo courtoisie)