(Alexandre D’Astous)-Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé le plan de match du gouvernement du Québec pour la rentrée scolaire prévoyant notamment le port du masque obligatoire à partir de la 5e année du primaire.
« Le masque sera obligatoire dans les aires publiques et le transport scolaire, mais pas dans les classes ni lors des récréations à l’extérieur », mentionne le ministre, qui précise que la présence en classe sera obligatoire sauf pour les jeunes ayant des problèmes de santé ou dont un parent a des problèmes le mettant à risque d’attraper la COVID-19.
Les enseignants et tout le personnel de soutien devront également porter un masque ou un couvre-visage. Toutes les mesures mises en place pour la fin de la dernière année, en juin, sont maintenues, comme le lavage des mains, les entrées et sorties, les récréations séparées. « Nous proposons un retour à l’école sécuritaire qui permettra aux jeunes de rattraper leurs retards. On va faire de l’enseignement et non pas seulement de la révision », ajoute le ministre Roberge.
Le virus circule
Le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, rappelle que le virus continue de circuler et qu’il y a potentiellement une deuxième vague qui s’en vient. « L’absence de cas est impossible, mais heureusement la maladie a peu d’impact sur les enfants. Ne pas les envoyer à l’école représente un préjudice plus important que les risques encourus », dit-il.
Le Dr Arruda rappelle l’importance de respecter les mesures en place, notamment la limite de 10 personnes pour les rassemblements privés.
Masques pour les visiteurs
Quant aux visiteurs, ils devront porter un couvre-visage en permanence, sauf lorsqu’ils sont assis dans une salle où sont présentés des arts de la scène, comme un auditorium par exemple, mais une distance de 1,5 mètre entre les personnes doit être maintenue en tout temps dans cet espace.
Des groupes-classes stables
La direction générale de santé publique ne requiert plus la division des classes
en sous-groupes d’un maximum de six élèves. Le concept de bulle est ainsi
élargi pour englober toute la classe, qui devra demeurer stable dans le but de
minimiser toute transmission potentielle.
Si les élèves d’un même groupe-classe n’auront pas à observer une distanciation physique entre eux, la distanciation de 2 mètres entre les élèves et les membres du personnel est quant à elle maintenue. Elle est maintenue autant que possible, mais pas prescrite au préscolaire. Au préscolaire et au primaire, la distanciation de 1 mètre entre les élèves de différentes classes qui circulent dans les aires communes, incluant les corridors, est également maintenue.
Une marche à suivre claire en cas
d’éclosion
Pour permettre de réagir rapidement en cas d’éclosion, une mise à jour du «
Guide pour la gestion des cas et des contacts de COVID-19 en milieu scolaire »
de l’INSPQ sera transmise aux organisations scolaires le 17 août prochain.
Ce guide inclut entre autres une marche à suivre claire visant à informer les
parents sur les principales actions qui seront mises en œuvre si un élève
présente des symptômes, si un élève obtient un test positif à un test de
COVID-19, ou si plusieurs cas sont détectés au sein d’une même classe ou de
plusieurs classes. Les indications générales à ce sujet sont aussi disponibles
sur Québec.ca/rentrée.
Dans tous les cas, les parents de l’école en question seront avisés de la situation en cas d’éclosion et des mesures déployées dans les meilleurs délais par leur centre de services scolaire.
Une version adaptée du « Guide autosoins pour la maladie à coronavirus » a également été élaborée pour permettre aux parents de prendre les meilleures décisions possible durant la pandémie. Ce guide permet notamment de connaître les symptômes de la COVID-19 et les soins de base à donner à son enfant, et de savoir quand contacter la ligne info coronavirus. Il sera envoyé aux parents avant la rentrée et sera disponible en français et en anglais sur la page Web Québec.ca/coronavirus.
En complément des consignes sanitaires qui doivent orienter les actions des établissements scolaires, les centres de services scolaires sont actuellement à finaliser leurs protocoles d’urgence, ce qui leur permettra d’offrir rapidement un enseignement à distance de qualité et obligatoire en cas de fermeture partielle ou totale d’établissements scolaires.
Photo: Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. (Photo capture d’écran)