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Le PQ estime que la CAQ abandonne l’Est-du-Québec en ne soutenant pas l’industrie éolienne

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(Alexandre D’Astous)-Lors de l’étude des crédits budgétaires du ministère de l’Économie et de l’Innovation, la députée de Gaspé et porte-parole du Parti Québécois en matière d’économie, ainsi que pour les PME et la relance, Méganne Perry Mélançon, a questionné le ministre Pierre Fitzgibbon quant à sa vision pour l’avenir de l’éolien dans l’Est-du-Québec; à sa grande surprise, le ministre a abordé le sujet au mieux avec désinvolture, au pire avec indifférence.

« Alors que le potentiel éolien de l’Est-du-Québec est indéniable, le ministre montre très peu, voire pas du tout d’enthousiasme pour le développement de ce secteur économique. Il s’agit pourtant d’une source d’énergie propre, renouvelable, qui crée de bons emplois et constitue une source de fierté pour les travailleurs et les citoyens de notre coin de pays », a mentionné la députée gaspésienne.

Analyse sous l’aspect du rendement

En effet, de toute évidence, le ministre Fitzgibbon analyse l’éolien sous le seul aspect du rendement, comme une source d’énergie parmi d’autres, au lieu de l’envisager comme un important moteur économique pour la région. « Il se contente d’un calcul comptable “coûts/bénéfices”, faisant fi des avantages sur le plan environnemental, de la position de leader mondial du Québec dans le domaine, et des retombées potentielles positives de toute la grappe industrielle. C’est une grave erreur! Car, selon un récent rapport de la firme Aviséo Conseil, la filière éolienne québécoise procure des revenus annuels de 120 M$ aux communautés d’accueil des projets – municipalités, MRC, Premières Nations », a poursuivi Méganne Perry Mélançon.

La députée insiste : nous devons veiller à conserver les emplois qui existent, et miser sur la création de nouveaux, car ce sont de bons emplois – tels que le gouvernement les aime – et le potentiel de croissance est présent. « Là-dessus, le ministre nous a servi un argumentaire vaseux, selon lequel l’important, c’était de ne pas aggraver la pénurie de main-d’oeuvre… alors qu’une rapide recherche sur les sites d’emploi montre que pour favoriser le recrutement, l’industrie offre des conditions très avantageuses, notamment en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Bref, le ministre invoque n’importe quel argument pour se désengager, alors qu’il devrait au contraire être solidaire du secteur pour consolider nos acquis et notre expertise si durement gagnés », a-t-elle fait valoir.

Réponses mi-figue mi-raisin

Le discours de Pierre Fitzgibbon est d’autant plus surprenant qu’en novembre dernier, à la suite d’une sortie commune des députés péquistes de l’Est-du-Québec réclamant un appui clair du gouvernement à l’industrie éolienne, la ministre responsable d’alors, Marie-Eve Proulx, avait affirmé que le Parti Québécois enfonçait des portes ouvertes, que la CAQ serait au rendez-vous. « Or, les réponses mi-figue, mi-raisin de son collègue nous portent plutôt à croire que les entreprises gaspésiennes et bas-laurentiennes ont toutes les raisons de s’inquiéter », analyse Méganne Perry Mélançon.

De nouveau, donc, le Parti Québécois demande au gouvernement de prendre clairement position en faveur du secteur éolien.

Photo: Éoliennes. (Photo archives)

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