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Les biologistes rappellent l’importance de leur intégration au système professionnel

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(Alexandre D’Astous)-En ce début de session parlementaire, l’Association des biologistes du Québec (ABQ) réaffirme l’importance cruciale de l’intégration des biologistes au sein du système professionnel québécois.

Alors qu’un chantier de modernisation du système professionnel québécois est une priorité du gouvernement et alors que se multiplient les enjeux de protection des espèces et de l’environnement dans les derniers mois, il est impératif de rappeler et de mettre en lumière l’importance capitale que revêt un cadre professionnel normalisé pour la profession de biologiste au Québec, tant pour la profession en elle-même que pour la société dans son ensemble.

Les dossiers environnementaux qui impliquent les biologistes

L’année 2024 se profile déjà avec une série de dossiers sensibles impliquant l’expertise des biologistes, chacun soulevant des enjeux cruciaux pour la protection du public. Parmi ceux-ci, soulignons la protection des espèces à statut précaire comme le caribou forestier, la rainette faux-grillon, le chevalier cuivré ou le béluga, pour lesquels les biologistes sont responsables de déterminer le statut de précarité ainsi que des recommandations de mesures de protection adéquates. Il convient aussi de mentionner le rôle essentiel des biologistes dans la conservation des écosystèmes fragiles, notamment dans le contexte de l’implantation de Northvolt en Montérégie, ou dans la protection des milieux humides au Québec.

Dans la gestion des ressources marines et aquatiques, les biologistes sont indispensables pour évaluer l’impact de la surpêche, de la perte d’habitat et de la pollution sur l’état de ces populations et proposer des stratégies de gestion durables. Rappelons ici l’impact du mégaprojet portuaire de Contrecoeur sur les milieux humides et nombreuses espèces fauniques menacées. Les biologistes sont également mobilisés pour surveiller et contrôler la propagation des espèces exotiques envahissantes, espèces comme l’agrile du frêne, la moule zébrée, la renouée du Japon, le nerprun cathartique et la carpe asiatique, afin de protéger les écosystèmes indigènes du Québec. Enfin, les biologistes sont impliqués dans des initiatives d’aménagement et de restauration des écosystèmes dégradés, visant à rétablir la santé des habitats naturels et développer la résilience des communautés aux changements climatiques.

Conséquences pour le public

Le statu quo concernant l’encadrement professionnel des biologistes a plusieurs conséquences pour le public. Actuellement, n’importe qui peut s’abroger le titre de biologiste. De plus, cela peut conduire à des pratiques inappropriées ou à des recommandations insuffisantes, mettant ainsi en danger la santé publique et la conservation de l’environnement. Cette impunité nuit à la crédibilité de la profession et compromet la confiance du public envers les experts en biologie.

Aussi, en cas de dommages causés par des actions négligentes ou des erreurs professionnelles, l’absence de reconnaissance officielle du statut des biologistes complique la reddition de compte et le fardeau de la responsabilité des biologistes envers la société et l’environnement, ce qui a pour effet d’alourdir les procédures administratives.

« Avec la rentrée parlementaire, nous invitons le gouvernement à intégrer pleinement les biologistes au sein du système professionnel québécois. Il en va de la sécurité du public et de celles des écosystèmes que nous habitons. Il est essentiel que notre expertise soit reconnue et exploitée dans les processus décisionnels concernant la santé publique, la protection de l’environnement et de la biodiversité. Ces décisions façonneront l’avenir de notre environnement commun », affirme la présidente de l’ABQ, Marie-Christine Bellemare.

Photo : Marie-Christine Bellemare (Photo courtoisie)

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