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Les créneaux d’excellence ACCORD pour faire face aux défis régionaux

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(Alexandre D’Astous) Les quatre créneaux d’excellence ACCORD du Bas?Saint?Laurent ont récemment présenté leurs bilans respectifs pour l’année 2020?2021. Malgré une année particulière liée à la pandémie, chacun d’eux a réussi à livrer de très bons résultats.

La collaboration entre les quatre directions est également au rendez-vous. Les créneaux d’excellence ACCORD sont soutenus par le ministère de l’Économie et de l’Innovation.

Créneau Acéricole

Arrivant à mi-parcours de la première année d’opération du créneau, l’équipe est très fière de ce qui a été accompli depuis novembre 2020. Les régions du Bas-Saint-Laurent ainsi que de Chaudière-Appalaches étant interpellées, c’est plus d’une quarantaine d’entreprises qui s’impliquent déjà à travers différents projets. Plusieurs projets sont en cours pour supporter les partenaires de la filière acéricole. En voici quelques exemples : élaboration d’une cohorte 4.0 entièrement acéricole; participation à la mise sur pied de l’attestation d’étude collégiale en Acériculture (AEC) et projet de valorisation de la sève d’érable déclassée.

« Nous sommes d’avis que le créneau Acéricole deviendra un outil de développement incontournable pour l’ensemble des intervenants de la filière acéricole. L’apport du créneau facilitera la recherche et le développement dans le but d’assurer la croissance pour le rayonnement de la filière. Notre devise, “agir ensemble pour innover et exceller”, demeure pertinente », mentionne le président du créneau Acéricole, Guy Voyer.

Créneau Écoconstruction

Le bâtiment est un secteur imparable de la relance verte. C’est pourquoi l’année 2020-2021 a été occupée au maintien de la mobilisation des membres, ainsi qu’à l’entretien du dynamisme qui les caractérise. L’équipe a également mis son énergie à établir les bases d’initiatives prometteuses pour la région du Bas-Saint-Laurent et ailleurs au Québec.

Initié en 2019, le projet de label « Produit Biosourcé » se poursuit. La prochaine étape est l’adaptation de cet outil de communication à la réalité nord-américaine. Développé en collaboration avec le Cluster Éco-Construction de Wallonie, partenaire du Créneau Écoconstruction; diverses activités à distance, dont le développement d’une formation sur les bonnes pratiques en écoconstruction, en partenariat avec ÉcoMitis, deux colloques virtuels avec le Fonds Écoleader (dont le Créneau est l’organisme d’accueil), l’un portant sur l’économie circulaire et l’autre sur les pratiques d’affaires écoresponsables en construction-rénovation-démolition (CRD); initié par le Créneau et ses partenaires régionaux, la Charte régionale du bois a pris son envol au cours des derniers mois. Elle reçoit un accueil favorable de la part des municipalités du Bas-Saint-Laurent. Certaines se sont déjà engagées à favoriser l’utilisation du bois dans leurs infrastructures en adhérant à celle-ci, alors que d’autres ont manifesté l’intention de le faire.

« Les apprentissages tirés de la pandémie nous donnent confiance en la prochaine année, renforçant notre conviction et nos efforts collectifs pour mobiliser les acteurs de la chaîne du bâtiment autour de projets structurants qui feront avancer l’écoconstruction. C’est un secteur clé pour un développement plus vert et plus durable », déclare le président du créneau Écoconstruction, Claude Morasse, de Premier Tech.

Créneau Ressources, Sciences et Technologies marines (RSTM)

En 2020-2021, le créneau, qui couvre les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, a réalisé, avec les entreprises et différents partenaires de recherche, une vingtaine de projets d’une valeur totale de 9?558?836 $ dans l’ensemble du Québec maritime. Au cours de la dernière année, les directeurs de chacune des régions ont travaillé, entre autres, à la réalisation de projets visant à : développer et fabriquer des bateaux de pêche en aluminium à propulsion hybride; réaliser une étude de préfaisabilité concernant la création d’une Fiducie de données en collaboration avec les associations de pêche commerciale et l’industrie de la transformation de produits marins; produire une étude économique sur la chaîne de valeur des macroalgues en collaboration avec le Consortium de recherche et d’innovations en bioprocédés industriels au Québec et soutenir les entreprises en biotechnologies marines qui ont déposé des projets dans le cadre du programme BTM Propulsion administré par le CRIBIQ.

L’année 2021-2022 s’annonce fort prometteuse : le créneau travaille à la mise sur pied d’une cohorte d’entreprises afin d’offrir une démarche de formation et d’intégration à l’industrie 4.0. Il prévoit également réaliser des rencontres interrégionales visant à favoriser le maillage d’entreprises ayant des intérêts communs autour de projets structurants dans les communautés maritimes.

« Les entreprises des quatre filières du créneau ont dû s’adapter, dans le cadre de la pandémie, aux multiples mesures imposées par les deux paliers de gouvernement. Malgré les contraintes, elles se sont adaptées rapidement aux nouvelles règles en vigueur. Le créneau a su faire preuve de résilience tout en maintenant le cap sur l’innovation et le développement de projets structurants », lance le président du créneau Ressources, Sciences et Technologies marines, Bertrand Genard.

Créneau Tourbe et Substrats

Comptant 25 membres et avec un périmètre d’activités qui rejoint une cinquantaine d’entreprises et d’organisations, les investissements réalisés dans les activités et les projets du créneau se sont élevés à 956?000 $ pour l’année 2020-2021. Les priorités de travail ont été consacrées aux projets collectifs visant la recherche et le développement, l’adoption de meilleures pratiques de gestion et d’opération, en plus des différentes formations dédiées à l’industrie. De nouveaux partenariats ont été établis, notamment avec les chercheurs du Cégep de Rivière-du-Loup, Biopterre, la Chaire en écoconseil de l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi qu’avec le réseau Synergie BSL.

Le partenariat se poursuit avec l’Université Laval et l’Université McGill pour leur programme de recherche respectif financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Ces deux programmes font évoluer les connaissances scientifiques sur la restauration écologique des tourbières, incluant le retour de la biodiversité, l’hydrologie et le cycle du carbone propre aux tourbières. Ils permettent ainsi à l’industrie de mieux connaître ses impacts et de développer de meilleures pratiques basées sur la science.

Les autres actions en cours sont le soutien aux initiatives d’agriculture urbaine; démarches de coordination des acteurs locaux pour les plans de sécurité incendie et développement d’un calculateur de GES pour aider les entreprises certifiées à se conformer à la norme.

De nouveaux projets de recherche et d’innovation verront le jour en 2021-2022, notamment pour la valorisation des résidus de perlite et pour la qualité de l’air et de l’eau. Le quatrième plan de formation sectoriel se poursuivra, ainsi que le soutien aux initiatives d’agriculture urbaine.

« Un regroupement industriel tel que le créneau Tourbe et Substrats est très important pour le développement du secteur. Notre industrie est demeurée un service essentiel malgré la pandémie et a connu une belle croissance au cours de la dernière année. Il est plus que jamais pertinent d’aligner nos forces et de travailler ensemble pour que notre leadership en matière de gestion responsable continue de rayonner à travers le monde », signale la présidente du créneau Tourbe et Substrats, Mélissa Berger.

Photo: Tourbe (Photo courtoisie)

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