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Les microbiologistes et les biologistes doivent faire partie du grand chantier de modernisation des lois professionnelles

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(Opinion du lecteur)-À l’heure actuelle, l’exercice de la microbiologie et de la biologie au Québec n’est pas encadré par un ordre professionnel, ce qui comporte des risques notables en termes de protection du public et de l’environnement.

Il est clair, ces professions doivent être mieux encadrées. Nous nous réjouissons donc qu’un vaste chantier de modernisation du système professionnel québécois soit lancé cet automne, comme l’a annoncé la semaine dernière la ministre chargée de l’application du Code des professions et des lois constituant les ordres professionnels, Mme Sonia LeBel.

En tant que représentants de l’Association des microbiologistes du Québec et de l’Association des biologistes du Québec, nous enjoignons au gouvernement de profiter de cette occasion pour intégrer les microbiologistes et les biologistes dans un Ordre des chimistes renouvelé et collé aux réalités d’aujourd’hui. Une demande en cohérence avec le désir de la ministre d’élargir les professions dans une perspective d’agilité et de protection du public.

Nouveaux mécanismes disciplinaires

En intégrant le système professionnel québécois, les microbiologistes et les biologistes seront, entre autres, soumis à de nouveaux mécanismes disciplinaires d’usurpation de titre et de vérification des compétences. Cela permettra d’assurer que tous ceux qui pratiquent des activités liées à ces deux disciplines des sciences appliquées ont les compétences nécessaires pour le faire, et ce, de manière sécuritaire.

Il est opportun de rappeler que le statu quo cause un préjudice non négligeable à la sécurité du public. Par exemple, le manque d’encadrement de ces professions fait en sorte que n’importe qui peut prétendre exercer des activités qui devraient être réservées à de vrais microbiologistes et biologistes.

Considérant la nature délicate des gestes que posent ces spécialistes, à l’égard de la prévention de la propagation de microorganismes nuisibles, de pathogènes et de virus pour les microbiologistes, et de l’évaluation des répercussions de projets ou d’actions sur les milieux vivants pour les biologistes, il est impératif de s’assurer que ceux-ci sont qualifiés pour le faire.

Interrompu le 5 mars

En ce sens, nous demandons également que soit complété le processus de modernisation de la Loi sur les chimistes professionnels interrompu le 5 mars 2014 lorsque les travaux de la 40e législature ont pris fin à l’étape des consultations particulières et auditions publiques portant sur le projet de loi n° 49 – Loi modifiant diverses lois professionnelles et d’autres dispositions législatives dans le domaine des sciences appliquées (PL-49). La modernisation de la Loi sur les chimistes professionnels offrirait l’opportunité d’élargir les professions encadrées par cette dernière et assurer l’encadrement approprié des microbiologistes ainsi que des biologistes au Québec.

Par Marc Hamilton, président de l’Association des microbiologistes du Québec et Marie-Christine Bellemare, présidente de l’Association des biologistes du Québec

Photo : Marie-Christine Bellemare, présidente de l’Association des biologistes du Québec. (Photo courtoisie)

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