(Alexandre D’Astous)-En prévision de l’élection provinciale à venir, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) réitèrent leur demande à tous les partis politiques de s’engager explicitement à améliorer la compétitivité du secteur des grains.
Par le fait même, de mieux soutenir les productrices et les producteurs d’ici face aux nombreux défis du secteur. Aujourd’hui, les PGQ ne peuvent que constater la nécessité de financer et mettre en place les meilleurs programmes pour faire face aux risques climatiques et économiques en agriculture.
« En 2022, le secteur des grains québécois n’a jamais eu autant besoin d’actions concrètes de la part du politique afin que nos produits agricoles soient et demeurent compétitifs sur les marchés locaux et d’exportation. Pour que cette brèche économique causée par une multitude de nouveaux risques et un écart de soutien avec les États-Unis et l’Europe soit bien colmatée, notre gouvernement doit miser sur des matériaux durables. Pour lutter contre les changements climatiques et absorber les impacts du conflit en Ukraine, nous devons bénéficier d’une meilleure couverture en cas d’instabilité », déclare le président des PGQ, Christian Overbeek.
Des engagements non tenus par la CAQ
En août, puis septembre 2018, la Coalition avenir Québec, qui allait dès octobre former le gouvernement s’engageait notamment auprès de nous à :
1. Mieux adapter les programmes existants aux réalités des agricultrices et des agriculteurs;
2. Créer un Fonds d’investissement agricole;
3. Lutter contre le manque de réciprocité des normes de production;
4. Mettre en place un nouveau programme fiable et efficace en remplacement du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA);
5. Améliorer les programmes de sécurité du revenu, notamment en matière de protection financière contre les cycles prolongés de bas prix du grain;
6. Bonifier les programmes de soutien en agroenvironnement;
7. Reconnaître les impacts économiques importants des mesures restrictives à la culture des bandes riveraines et favoriser la mise en place d’une compensation adéquate;
8. Assurer la poursuite du groupe de travail sur la fiscalité agricole et s’engager à mettre ses recommandations en œuvre;
9. Mettre en place un groupe de travail sur la compétitivité du secteur des grains.
Il reste beaucoup à faire
Depuis, certaines avancées ont été faites, notamment en ce qui concerne le soutien en agroenvironnement, entre autres lors du dernier budget. Cependant, il reste beaucoup à faire en ce qui a trait à la compétitivité du secteur des grains au Québec, en particulier dans la direction des programmes économiques permettant de faire face aux imprévus. Cela dit, malgré les constats clairs qui ressortent de l’Étude sur la compétitivité des producteurs de grains du Québec qu’il a lui-même commandée, force est de constater que celui-ci n’a agi que modestement sur ce front. Le budget du 22 mars 2022 en est l’expression la plus récente qui vient consacrer cet état de fait.
Photo: Le président des Producteurs de grains, Christian Overbeek. (Photo courtoisie)