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(Alexandre D’Astous) – La Régie des marchés agricoles vient d’entériner le contrat de vente de biomasse forestière pour la production d’énergie entre le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent et Énergies nouvelles johannoises – Coop de solidarité, située à Saint-Jean-de-Dieu.
« Ça fait cinq ou six ans qu’on vend de la biomasse à cette entreprise qui possède de contrat de vente d’énergie produite par la biomasse à Saint-Jean-de-Dieu. C’est un marché en croissance puisque la coopérative est en développement. L’entente garantit la livraison d’un volume minimal, et prévoit que le volume pourrait aller jusqu’à doubler par rapport à l’année dernière, selon les besoins de la coopérative», indique le directeur général du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, Charles-Edmond Landry.
« C’est n’est pas un énorme volume, mais ça permet à nos producteurs de faire un bon ménage de leurs boisés. Ils sont satisfaits, tout comme nos producteurs », précise M. Landry.
Un premier acheteur de biomasse
La coop johannoise a été le premier acheteur de biomasse du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent. « C’est un marché en expansion avec l’avènement des usines de granules qui se sont développées à Lac-au-Saumon (Groupe GDS) et à Cacouna (Groupe Lebel). Nous sommes en négociation avec le Groupe Lebel. On devrait commencer à livrer de la biomasse au cours du mois de septembre. Éventuellement, on prévoit livrer 30 000 tonnes de biomasse chez Groupe Lebel, 15 000 tonnes chez GDS Énergie, en plus de 5000 ou 6000 tonnes au Nouveau-Brunswick chez Shaw Ressources, et à peu près la même chose chez Twin Rivers à Edmundston et chez Uniboard à Sayabec.
Sans ces marchés, cette biomasse pourrirait dans la forêt. « Les producteurs ne deviennent pas riches avec ça, mais ils sauvent des sous quand vient le temps de réaménager leurs terrains, parce que la biomasse a été ramassée », ajoute M. Landry.
Des débuts difficiles
En 2013, des propriétaires de lots boisés de Saint-Jean-de-Dieu ont décidé de former une coopérative afin de mettre en valeur la biomasse présente sur leurs propriétés. « Nous avons voulu nous prendre en main, nous donner une opportunité de mise en marché en plus de faire un virage environnemental, mais nous avons commis beaucoup d’erreurs. Au départ, notre biomasse était trop humide, ce qui compliquait nos opérations. Nous n’avons jamais abandonné, et nous avons travaillé fort pour poursuivre notre développement. Aujourd’hui, nous produisons environ mille tonnes de biomasse par année pour alimenter le réseau qui chauffe nos deux écoles, notre église, et un édifice de 29 logements sociaux », explique le président d’Énergies nouvelles johannoises – Coop de solidarité, Giovanny Lebel.
Un meilleur produit
Pour avoir une biomasse de meilleure qualité, la Coop achète le produit un an d’avance et elle le fait sécher un an dans sa cour. « On a appris ça avec le temps. Nous avons graduellement amélioré nos équipements. Il nous reste des choix importants à faire. L’objectif est toujours d’offrir le meilleur prix possible aux producteurs pour la ressource », ajoute M. Lebel.
Photo : La biomasse est ce qui reste sur le terrain après la coupe. (Photo courtoisie)
