(Alexandre D’Astous) Le président du Syndicat des producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile de Saint-Clément dans la MRC des Basques, se réjouit que le gouvernement fédéral verse ses compensations sur trois ans plutôt que sur sept ans, comme cela avait été annoncé précédemment.
Ces indemnités versées aux producteurs sous la gestion de l’offre visent à compenser les brèches dans le système de gestion de l’offre dans les récents accords de commerce international, brèches représentant des pertes de 450 M$ par année, uniquement pour les producteurs laitiers du Canada.
Gabriel Belzile estime qu’il s’agit d’un bon pas, surtout que les versements se feront sur trois ans, ce qui veut dire que les producteurs recevront le double de ce qui était initialement prévu. « C’est dur d’être satisfaits. Il nous reste toujours un goût amer de perdre 450 M$ par année de manière récurrente. Les compensations ne couvrent pas la totalité des pertes. Le gouvernement nous a aussi promis qu’il y aurait des compensations pour l’ACEUM (anciennement l’ALENA). Ce qui nous fait un peu mal au cœur, c’est que les Américains ont maintenant un droit de regard sur notre industrie laitière », commente celui qui précise que les chèques devraient être acheminés aux producteurs d’ici le 31 mars 2021. On parle de 468 M$ pour les producteurs au Canada pour une année, 469 M$ l’an prochain et 468 M$ dans deux ans.
Réactions de Kristina Michaud
« Je représente une circonscription rurale où l’agriculture est extrêmement importante. J’ai rencontré de nombreux producteurs depuis mon élection il y a un peu plus d’un an et je sais à quel point cette nouvelle était attendue. Les producteurs de lait, œufs et volailles pourront enfin obtenir des indemnisations même si aucune compensation ne permettra de rétablir l’équilibre qui avait été acquis. Les producteurs pourront toujours compter sur moi pour appuyer leur cause », déclare la députée bloquiste d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud.
La députée Michaud craint que la promesse du gouvernement de n’accorder aucune autre concession à la gestion de l’offre dans les accords futurs ne soit encore que des paroles en l’air. « Nous continuerons nos pressions sur le gouvernement aux côtés des gens du milieu agricole afin qu’ils obtiennent la juste part des compensations qui leur est due et qu’ils ne soient plus tributaires des futures ententes internationales », conclut Kristina Michaud.
Gabriel Belzile souhaite que le projet de loi C-216 déposé par le Bloc Québécois soit adopté pour s’assurer qu’il n’y ait plus d’autres brèches dans la gestion de l’offre à l’avenir.
Photo : Le président du Syndicat des producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile. (Photo : Alexandre D’Astous)