(Alexandre D’Astous)-Dans le cadre des négociations du secteur public, les enseignants du Cégep de Rimouski ont voté, mardi, en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à cinq jours, à utiliser au moment jugé opportun.
Les membres ont approuvé la proposition dans une proportion de 87 %. Un signal fort que les profs en ont assez de l’impasse des négociations pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis bientôt un an.
L’alourdissement de la tâche enseignante, la précarité, la conciliation famille-travail, l’autonomie professionnelle et l’impact du numérique sur la tâche sont au coeur des revendications des enseignants de cégep, qui étaient à bout de souffle bien avant la pandémie.
Appel aux directions régionales
Coordonnatrice du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski (SEECR) et enseignante de français, Marie-Josée Boudreau appelle les directions régionales des cégeps à appuyer leurs revendications. Il y a, dit-elle, une différence entre les besoins et le discours des directions régionales et ce qui est offert à la table de négociation. « C’est là que nos directions ont un rôle politique à jouer. » Elle juge que l’impasse actuelle pourrait mener effectivement à la réalisation des mandats de grève.
« Il faut préciser que c’est le gouvernement qui a souhaité poursuivre la négociation malgré le contexte pandémique, alors que nous recommandions la reconduction de l’actuelle convention. Nous nous devons de manifester notre mécontentement face à un gouvernement qui nous force à négocier dans ce contexte, qui refuse d’investir significativement et durablement en enseignement supérieur, et qui utilise la pandémie à son avantage », ajoute Hugo Boulanger, responsable de l’application de la convention collective et enseignant en Technologie d’analyses biomédicales.
Les premières journées de grève pourront avoir lieu à partir du début février, en concertation avec les autres syndicats de la CSQ.
Photo: Le Cégep de Rimouski. (Photo Alexandre D’Astous)