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L’exploitation forestière et les pourvoiries cohabitent difficilement

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(Alexandre D’Astous)-Alors que la saison de la pêche bat son plein au Québec et avec l’arrivée des vacances familiales, la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) dénonce la cohabitation qu’elle juge de plus en plus difficile entre ses membres et le secteur de l’exploitation forestière sur les territoires des pourvoiries.

Alors qu’il existait autrefois un certain équilibre ainsi qu’un respect mutuel entre les secteurs de la foresterie et de la pourvoirie, l’application de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF) et la prise en charge de la planification forestière par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) forcent désormais ce constat fort déplorable. Ce dernier planifie les activités forestières de manière non durable pour les pourvoiries en sol québécois, tout en faisant fi des inquiétudes des entrepreneurs quant à l’avenir des territoires dont ils dépendent. C’est présentement plus de 400 entreprises de pourvoiries qui sont touchées par cette situation.

Les pourvoiries québécoises sont les théâtres d’incroyables richesses, autant territoriales qu’économiques. Mentionnons que les pourvoiries génèrent des retombées économiques considérables, estimées à 249,4 millions annuellement, en plus de faire briller les plus beaux paysages de la province et leur terroir. Elles accueillent 510 270 personnes par année – dont 90 000 proviennent de l’extérieur du Québec.

Assurer un aménagement forestier durable

« Il importe de mettre en place de simples règles afin d’assurer un aménagement forestier durable des territoires utilisés. Concrètement, cela implique de baliser le niveau de prélèvement des ressources avec un taux durable et d’assurer une planification adaptée à chaque territoire de pourvoirie incluant le réseau routier. Cette avenue est possible dès aujourd’hui. Rappelons que la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, effective depuis 2013, épouse le principe d’un aménagement forestier durable ainsi qu’une gestion intégrée. À l’heure actuelle, c’est la mise en application par le MFFP de ce cadre légal déjà établi qui est problématique, et non l’esprit de la loi. », affirme M. Bruno Caron, président du conseil d’administration de la Fédération des pourvoiries du Québec.

Dans cette optique, la FPQ demande aux cinq partis représentés à l’Assemblée nationale de s’engager, en vue des élections d’octobre, à procéder à une modification du Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État afin d’introduire des références propres aux pourvoiries visant à assurer le maintien des conditions favorables à la préservation et au développement de leurs activités, intégrant la notion de plan d’aménagement forestier durable et obligeant les intervenants forestiers et de la pourvoirie à développer une vision à long terme du réseau routier.

Photo: Bande boisée insuffisante au Lac de l’Ours Blanc. (Photo courtoisie)

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