(Alexandre D’Astous)- Voyageant entre le Mexique, les États-Unis et le Canada, Lhasa de Sela gagne une reconnaissance internationale avec la sortie de son premier album, La Llorona, en 1997.
C’est aux Bobards, lieu emblématique de la scène culturelle montréalaise, que l’histoire commence, alors qu’Yves Desrosiers et Lhasa partagent sur scène leur passion pour la musique, via des chansons mexicaines et quelques classiques du jazz tel que Fever.
Un an plus tard, en 1994, Yves et Lhasa enregistrent certaines de leurs interprétations dans un studio des Basses-Laurentides. Chantant les chansons traditionnelles de son enfance, Lhasa apprend à faire passer les émotions, en plus de découvrir une voix, la sienne, accompagnée par le jeu de guitare unique d’Yves Desrosiers, mélangeant différents styles. On peut entendre les prémisses évidentes du son qu’ils allaient solidifier ensemble sur La Llorona.
12 chansons dépouillées
Les 12 chansons aux arrangements dépouillés composent cet album inédit réalisé par Yves Desrosiers, First Recordings, disponible le 27 septembre prochain chez Audiogram. Le premier extrait, El Cosechero, sera dévoilé le 5 juin prochain.
Ayant passé les premières années de sa vie au Mexique, les rancheras et les chansons de Chavela Vargas, Violeta Parra et Victor Jara accompagnent son enfance, presque comme des membres de la famille. Lhasa était une enfant plus silencieuse que ses sœurs, mais elle fredonnait et chantait sans cesse, comme si elle construisait déjà les histoires qui habiteraient un jour ses chansons, explique la mère de Lhasa, Alexandra Karam.
Quand on écoute La Llorona après coup, on peut vraiment entendre l’assurance et le travail accompli dans ce premier ouvrage. Les pauses dramatiques, Lhasa poussant sa voix pour qu’elle corresponde à la nature souvent tragique des paroles des chansons l’a certainement amené à définir ce personnage que l’on découvre sur l’album La Llorona, dévoile Mischa Karam, le frère de Lhasa aux commandes de ce projet d’album et de spectacle hommage.
Photo : Lhasa de Sela et Yves Desrosiers. (Photo courtoisie)