(Alexandre D’Astous)-Le Chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a dévoilé ce lundi matin le contenu des finances d’un Québec souverain et du budget de l’an un.
Sans surprise, l’indépendance serait profitable, le PQ estimant les gains d’efficacité à 8,8 G$, en plus d’économies supplémentaires de 2,5 G$ qu’un gouvernement péquiste proposerait de réinvestir en éducation et en bonification de l’aide aux aînés.
À la suite d’un travail rigoureux d’examen des finances publiques canadiennes, le Parti Québécois a fait le dévoilement de l’étude Un Québec libre de ses choix ; les finances d’un Québec indépendant. L’étude est en deux parties, l’une pro forma révélant des gains d’efficacité de 8,8 G$, l’autre des choix qu’un gouvernement péquiste ferait lui permettant de dégager plus de 2,5 G$ supplémentaires.
«?Si individuellement, il semble clair qu’aucun d’entre nous n’accepterait de laisser son voisin prélever la moitié de son propre budget familial et prendre les décisions financières à sa place, la même logique s’applique d’un point de vue collectif : il n’y a pas davantage de logique à laisser à nos voisins le privilège de contrôler une partie si importante et significative de notre budget collectif, en fonction de leurs intérêts. Seuls les Québécois sont les mieux placés pour savoir ce qui est bon pour les Québécois?», affirme Paul St-Pierre Plamondon.
L’illusion de la péréquation
Trop souvent, le camp fédéraliste sous-entend que la péréquation tient les Québécois captifs de la fédération canadienne. Un énoncé déboulonné par le Parti Québécois, qui démontre non seulement que les chiffres avancés par François Legault sont inexacts, mais en plus, les 9,6 G$ net reçus en péréquation équivalent presque entièrement aux gains d’efficacité calculés par le Parti Québécois.
«?Il est donc malhonnête intellectuellement de ne prendre qu’une composante du portrait global pour en venir à des conclusions sur l’état de santé des finances d’un Québec indépendant. Il faut prendre l’ensemble des composantes du budget : les revenus récupérés, les dépenses assumées par le Québec, les transferts, les économies en raison des dédoublements et le calcul des actifs et des passifs. Lorsqu’on prend tout cela en compte, on se rend compte que le Québec dégagerait des économies supplémentaires de 12 milliards de dollars sur 7 ans?», explique le chef péquiste.
Comparaisons internationales
Par ailleurs, le Québec indépendant serait parmi les États les plus sains financièrement de la planète. En effet, la méthodologie utilisée par le PQ, empruntée aux grandes institutions internationales, démontre que le Québec indépendant ferait mieux que la plupart d’entre eux en matière d’endettement.
«?Le Québec indépendant ferait mieux que la moyenne des pays de l’OCDE pour le ratio dette\PIB ; il arriverait deuxième, derrière l’Allemagne, dans le G7. Ce serait un pays leader en matière d’environnement, un pays qui attirera certainement les meilleurs talents et les investissements, un pays avec toutes ses capacités et enfin tous ses leviers, unique et ouvert sur le monde. Bref, un pays qui rayonnerait. Choisir ce pays est une nécessité et ce choix nous appartient?», conclut Paul St-Pierre Plamondon.
Photo : Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon. (Photo courtoisie)