(Alexandre D’Astous)-À l’occasion d’un point de presse ce mercredi à l’Assemblée nationale, l’opposition officielle a joint sa voix à la Coalition de parents d’enfants à besoins particuliers du Québec, à la Fédération québécoise de l’autisme et à la Société québécoise de la déficience intellectuelle pour réclamer que le gouvernement se penche rapidement sur l’enjeu de l’utilisation des salles de retrait dans le réseau scolaire.
Mère de deux enfants vivant avec le spectre de l’autisme, la députée libérale de Westmount-Saint-Louis, Jennifer Maccarone, a rappelé la demande de mandat d’initiative sur le sujet, qui avait été faite par l’opposition officielle en décembre dernier, à la suite de la parution d’un article choc de Radio-Canada. Celui-ci révélait alors que les salles de retrait étaient régulièrement utilisées pour punir des élèves dans nos écoles.
« Les parents ayant un enfant avec un handicap ou des besoins particuliers doivent être rassurés. L’école doit demeurer un lieu d’apprentissage sain et sécuritaire pour tous les élèves et ceux-ci doivent recevoir les services pédagogiques auxquels ils ont droit, peu importe leurs difficultés particulières. La lumière doit être faite sur l’utilisation des salles de retrait à travers tout notre réseau scolaire. Je remercie les groupes présents qui travaillent au quotidien à améliorer le sort des enfants qui rencontrent des défis particuliers », mentionne-t-elle.
Avoir le portrait global
L’opposition officielle dénonce fortement cette façon de faire et invite le gouvernement de la CAQ à acquiescer à sa demande d’entendre les experts afin d’avoir le portrait global et de mettre en place des mesures pour assurer le bien-être de tous les élèves.
Enfin, toujours dans l’objectif d’offrir des services pédagogiques de qualité à l’ensemble des élèves québécois, Mme Maccarone a profité de l’occasion pour demander au gouvernement caquiste d’appeler rapidement le Projet de loi no398 visant à consacrer le droit des élèves ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage de recevoir des services éducatifs équivalents à ceux dispensés par l’école.
« Les salles de retrait doivent demeurer des lieux d’apaisement. Nous demandons, encore une fois, d’entendre les organismes et les experts afin de brosser un portrait clair et complet de la situation, et de proposer plus que des simples directives pour nous assurer que les élèves aux besoins particuliers profitent d’un environnement favorisant la réussite scolaire de tous », poursuit Elisabeth Prass, députée de D’Arcy-McGee et porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux et pour les personnes vivant avec un handicap ou avec le spectre de l’autisme.
Photo : La députée libérale Jennifer Maccarone. (Photo Facebook)