(Alexandre D’Astous)-Réunis jeudi en assemblée générale, les 275 membres des CPE de la région du Bas-Saint-Laurent ont voté à forte majorité en faveur d’un mandat de grève de dix jours à utiliser au moment jugé opportun, vraisemblablement au cours des prochaines semaines.
Sans contrat de travail depuis maintenant 18 mois, les travailleuses des CPE de la région lancent un avertissement clair au gouvernement : les dernières offres à incidence monétaires sont nettement insuffisantes. Pour freiner l’hémorragie et sauver le réseau, le gouvernement devra grandement bonifier ses offres. La FSSS-CSN mène actuellement une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.
Déçues des offres du gouvernement
«?Nous avons été extrêmement déçues des offres du gouvernement. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12 % pour les éducatrices qualifiées uniquement, alors qu’elle fond considérablement pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes?», précise Stéphanie Vachon, représentante de secteur.
«?Avec ce qui est sur la table, les travailleuses de la région membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivées d’exercer dès l’automne leur mandat de grève?», mentionne pour sa part Denis Ouellet, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
«?Les travailleuses des CPE de la région pourront compter sur l’appui du Conseil central et de l’ensemble de ses composantes afin de mener leur bataille pour l’obtention de conditions satisfaisantes, à la hauteur de leurs compétences?», note Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN.
Rappel des principales revendications
Les travailleuses revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
Elles demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Ainsi que du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.
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