(M. J.) Par ses mélodies festives et ses textes intelligents, le deuxième album de Marc Bélanger, la Quête, nous fait taper du pied tout en voyageant dans l’univers poétique de cet auteur-compositeur-interprète dans la jeune trentaine.
Depuis septembre, Chanson pour les sourds est le premier extrait que l’on peut entendre à la radio, suite à un accord conclu avec la firme de gérance Taxi Promo. L’album propose sept chansons réalisées par Hugo Perrault du groupe Okoumé. « J’ai travaillé pendant trois ans pour monter cet album, sans subvention, ni financement public, d’une façon totalement indépendante?», lance ce pistolois d’origine vivant depuis quelques années à Saint-Paul-de-la-Croix où il apprend, nous dit-il, « à prendre soin des animaux et à connaître le nom des plantes médicinales ».
La nature est pour lui une source d’inspiration, elle s’inscrit dans une quête intérieure, mais aussi extérieure. « Cette quête sera la plus belle et la plus épique des aventures, car elle me conduira vers ces mondes intérieurs où je serai à la fois le paysage et le marcheur », peut-on lire sur la pochette de son album.
Amour de la langue française
Alors que tant d’autres chantent en anglais, pourquoi écrire en français?? «?C’est une façon de résister à ce nouvel ordre mondial, à cette mondialisation, répond Marc Bélanger. Nos ancêtres se sont battus pour notre culture et notre langue française. Écrire et chanter en français, c’est honorer leur mémoire et ma culture ».
Lui qui à l’adolescence aimait particulièrement les groupes britanniques et américains comme Nirvana – sa voix d’ailleurs rappelle parfois celle de Kurt Cobain – il raconte être littéralement tombé amoureux de la langue française après avoir visionné « 15 février 1839?» de Pierre Falardeau. Le film est alors pour lui comme une véritable épiphanie qui le pousse à s’intéresser à la littérature et à la musique québécoise.
Debout contre le vent
« Notre système scolaire n’enseigne pas assez notre histoire, déplore l’artiste engagé, celle de ces Patriotes, nos ancêtres, qui se sont tenus debout contre l’Empire britannique. On se fait dire que l’on n’est pas une vraie nation, qu’on n’a pas de pays. Il y a une urgence pour qu’on se réveille collectivement, afin de ne pas perdre notre identité, nos âmes ».
Cette quête au-delà des apparences et de cette société qu’il qualifie de «?marchande et superficielle » n’empêche pas Marc Bélanger d’être optimiste. «?Si je ne l’étais pas, je ne ferais pas de musique?». Foncièrement optimiste face à l’avenir, puisqu’il est nouvellement papa d’un petit Louis François.
L’album est disponible sur ITunes et dans divers points de vente, dont le Café Grains de Folie à Trois-Pistoles. On peut suivre Marc Bélanger sur Facebook ou lui écrire pour commander l’album à : fletan3000@hotmail.com.