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Maxime Blanchette-Joncas mène un interrogatoire serré sur les cafouillages aux frontières

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(Alexandre D’Astous)-À l’occasion de la plus récente réunion du Comité des Comptes publics des Communes, dont il est le vice-président, le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, s’est livré à un interrogatoire serré, d’une précision chirurgicale, auprès de la Vérificatrice générale du Canada, mais aussi des patrons de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) et de l’Agence des services frontaliers (ASFC) concernant les cafouillages administratifs révélés dans un rapport publié le 25 mars dernier.

En effet, la Vérificatrice générale, Karen Hogan, avait alors déclaré être « découragée de constater que l’ASPC n’a pas agi pour régler des problèmes de longue date […] (qui) ont eu des répercussions négatives sur l’échange des données de surveillance entre l’Agence et les provinces et territoires ».

Pour le député Blanchette-Joncas, il est facile de faire le lien entre la mauvaise préparation de l’ASPC et ses conséquences quant à la surveillance et la fermeture des frontières. « La Vérificatrice générale a été très claire dans ses constats. La protection de la population a été mise en jeu par l’agence même qui devait coordonner et conseiller le gouvernement dans sa réponse aux premiers jours de la pandémie. Je rappelle qu’en raison de cette mauvaise coordination entre les deux agences, deux voyageurs sur trois sont rentrés au Canada sans qu’on puisse dire s’ils ont respecté leur quarantaine. C’est franchement aberrant! C’est inacceptable! », a lancé le député, en s’interrogeant sur l’imputabilité des hauts dirigeants de la Santé publique fédérale.

Décrets supplémentaires relatifs à la pandémie

Pour sa part, le président de l’Agence des services frontaliers du Canada a soutenu qu’en plus des 90 lois et règlements qu’ils appliquent au quotidien, les agents frontaliers ont dû composer avec les dispositions de 45 décrets supplémentaires relatifs à la pandémie. « C’est désolant de constater le manque de rigueur de l’Agence de santé publique fédérale alors que tous se tournaient vers elle pour assurer la suite des choses et la chaîne de commandement. L’affaire n’est pas terminée et le Comité des comptes publics aura l’occasion de pousser plus à fond son enquête », a fait valoir le député fédéral.

Outre les tergiversations de l’ASPC dans la gestion de la pandémie, la Vérificatrice générale a aussi identifié des lacunes importantes dans les systèmes informatiques de l’agence. « C’est renversant de découvrir un autre enjeu lié aux technologies de l’information dans un secteur aussi névralgique que la Santé publique fédérale. On croyait avoir appris du fiasco du système de paie Phénix, mais j’ai bien peur qu’on vienne tout juste d’ouvrir une nouvelle boîte de Pandore », a conclu Maxime Blanchette-Joncas.

Photo: Le député Maxime Blanchette-Joncas. (Photo courtoisie Christian Diotte)

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