(Alexandre D’Astous)-Devant l’augmentation importante du nombre d’incendies provoqués par des batteries lithium-ion au courant de la dernière année, l’Ordre des chimistes du Québec (Ordre) met en garde le public à l’égard du risque que ce type de batterie peut représenter.
«?Nous observons une hausse significative des incendies causés par la décomposition accélérée – ou « emballement thermique » – de batteries lithium-ion qui se retrouvent notamment dans les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables et les trottinettes électriques. Ce type de batterie peut surchauffer, et aller jusqu’à s’enflammer spontanément, occasionnant des incendies particulièrement difficiles à maîtriser, selon les conditions, par les services incendies. Pour minimiser les risques liés aux batteries lithium-ion, nous rappelons qu’il est essentiel que le public s’assure d’entreposer les équipements contenant ce type de pile en suivant rigoureusement les directives du fabricant. La population doit aussi rester très attentive à l’usure — qu’elle soit normale ou prématurée — des batteries ou aux dommages à celles-ci, nécessitant rapidement dans ce cas leur mise en quarantaine sécuritaire. Une vigilante attention devrait également être portée à l’égard de tout signe de dysfonctionnement des batteries lithium-ion, comme le dégagement inhabituel de chaleur?», affirme le chimiste et président de l’Ordre, Michel Alsayegh.
Attention aux signaux d’alarme
En prenant les précautions nécessaires et en étant attentif aux signaux d’alarme pouvant mener à des incendies, le public s’assure de minimiser les risques liés aux piles lithium-ion qui sont de plus en plus nombreuses et présentes dans les appareils du quotidien.
Rappelons que l’Ordre a recommandé au gouvernement — dans ses mémoires déposés dans le cadre du projet de loi 102, Loi visant principalement à renforcer l’application des lois en matière d’environnement, et de l’omnibus réglementaire 2023 modifiant 24 règlements en environnement — de mettre en place des dispositions législatives et réglementaires qui permettront l’élaboration de protocoles validés de récupération, de recyclage et de réutilisation des batteries périmées et qui contribueront à leur élimination sécuritaire et viable.
«?En ce sens, les chimistes font partie de la solution et le gouvernement se doit de les consulter afin de mettre en œuvre des mesures plus adaptées qui tiennent compte des risques très concrets que posent les batteries lithium-ion pour la sécurité, la santé et l’environnement?», soutient M. Alsayegh. Par ailleurs, plusieurs