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« On ne pouvait pas rester confinés deux ans », Claude Dahl

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(Alexandre D’Astous) Pour Claude Dahl, le directeur général de la MRC et du CLD des Basques, il est impensable d’imaginer que le Québec aurait pu rester confiné jusqu’à l’arrivée d’un vaccin, prévue dans 18 à 24 mois.

« Nous n’aurions pas pu rester enterrés dans nos sous-sols pendant deux ans. Dans ce sens, je considère que le déconfinement proposé par le gouvernement du Québec est positif. On va devoir s’adapter à une nouvelle vie pendant la COVID-19. Il va falloir être prudents et mener une vie différente. Nos façons de consommer et de communiquer vont changer. Il faut développer des trucs, multiplier les mesures de protection, perdre l’habitude de s’approcher quand on parle à quelqu’un. Toujours respecter le 2 mètres de distance. Nous devrons vivre avec le virus pendant deux ans », dit-il.

Un printemps différent

Pour Claude Dahl, l’être humain veut sortir au printemps, et cette année ne fait pas exception. « Il fallait rouvrir, mais rester conscients que tout a changé, ne serait-ce que la façon de parler à notre garagiste. Ça va prendre du temps avant que les colloques recommencent. Il faut s’habituer à se parler par Zoom », mentionne-t-il.

Achat local et innovation

Dans le contexte actuel, l’achat local prendra de plus en plus d’importance afin de soutenir les commerces locaux. « Il faut que les gens soient prêts à mettre un 20 $ ou un 50 $ de plus par semaine pour acheter des produits locaux. C’est comme ça que nous allons aider nos entreprises à passer à travers la crise. Certains entrepreneurs font preuve d’ingéniosité pour offrir des produits en commande pour emporter ou en livraison. Il faut en profiter, car ça risque d’être long avant qu’on puisse se rassoir dans une salle à manger », précise M. Dahl.

Ouverture des frontières

M. Dahl estime qu’il fallait ouvrir les frontières du Bas-Saint-Laurent. « Nous n’avions pas le choix, mais ça va prendre des directives claires de la part de la santé publique. Il ne faut surtout pas que les propriétaires de chalet arrivent et filent à la course à l’épicerie. Ils devront se mettre en quarantaine pour 14 jours », lance celui qui se questionne sur la location des chalets pour cette année.

Pour venir en aide aux entreprises en difficulté, M. Dahl indique qu’il y a des fonds d’urgence, mais que la meilleure façon d’aider les entreprises demeure l’accompagnement. « Les fonds d’urgence sont des prêts. Ce n’est pas toujours la meilleure façon d’aider une entreprise en difficulté que de lui ajouter un prêt, surtout les jeunes entreprises qui ont souvent déjà des prêts à rembourser. La clé demeure d’innover dans ses façons de faire pour reprendre ses activités. La population a aussi un grand rôle à jouer en privilégiant l’achat local. Il faut soutenir nos entreprises. Le message ne semble pas complètement entendu, car on voit régulièrement des gens repartir de la poste avec des paquets d’Amazon », déplore-t-il.

En alimentation, M. Dahl ne comprend pas pourquoi il n’y a pas plus de producteurs maraîchers en serre au Québec. « Il faut leur donner des incitatifs afin de devenir autosuffisants en fruits et en légumes », indique-t-il.

N.B : Cette entrevue a été réalisée le 29 avril pour notre édition papier du mois de mai.

Photo : Le directeur général de la MRC et du CLD des Basques, Claude Dahl. (Photo : Facebook)

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