(Alexandre D’Astous)-Le propriétaire de la Pharmacie Proxim de Saint-Jean-de-Dieu, Dominic Beaumont, qui a plaidé coupable aux 34 infractions qui lui étaient reprochées lors de son audition, le 12 mars dernier, était de retour devant le conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec, lundi, pour l’audience sur sa radiation ou non de son ordre professionnel.
La preuve des deux parties a été déclarée close. Les deux parties présenteront leurs plaidoiries le 23 septembre prochain.
En mars, le conseil de discipline avait pris la décision sur le banc de limiter provisoirement les activités du pharmacien d’ici la tenue de l’audition sur le fond.
Cette limitation l’empêche d’exercer toutes les activités réservées aux pharmaciens. « La limitation provisoire immédiate (plutôt que la radiation provisoire immédiate) permet à M. Beaumont de conserver sa pharmacie pour le moment, ce qui évite de la fermer. Puisque le droit de propriété de la pharmacie est réservé aux seuls pharmaciens, le fait de le radier aurait mené à la fermeture de la pharmacie. M. Beaumont ne peut cependant plus exercer la pharmacie, donc servir les patients ou leur donner des conseils pharmaceutiques, à titre d’exemple », précise la porte-parole de l’ordre des pharmaciens, Julie Villeneuve.
Plainte disciplinaire
Dominic Beaumont a plaidé coupable d’avoir entravé le travail du syndic, d’usage immodéré de psychotropes ou substances aux effets analogues, de défaut de respecter un engagement pris avec le syndic, d’avoir fait défaut d’avoir un comportement digne, courtois et respectueux envers son ordre professionnel, d’avoir fait défaut de s’assurer que les médicaments provenant de sa pharmacie soient sous le contrôle et la surveillance constante d’un pharmacien, d’avoir laissé sa pharmacie sans qu’elle ne soit sous le contrôle et la surveillance d’un pharmacien, d’avoir permis qu’un médicament soit vendu au public par une personne qui n’est pas membre de l’Ordre des pharmaciens du Québec et sans la supervision d’un de ses membres, de s’être rendu des services pharmaceutiques à soit même et d’avoir fait défaut d’agir avec intégrité, contrevenant ainsi à plusieurs articles du Code de déontologie des pharmaciens.
Négligence et manque de mesure de sécurité
On lui reprochait également d’avoir fait défaut de mettre en place les mesures de sécurité requises afin que soit préservée l’intégrité de ses inventaires et médicaments, sa négligence, d’avoir fait défaut de respecter le secret de tout renseignement de nature confidentielle obtenu dans l’exercice de la pharmacie, d’avoir omis d’inscrire la mention d’une erreur au dossier d’un patient et d’avoir induit un pharmacien en erreur.
Photo : La Pharmacie Proxim Dominic Beaumont de Saint-Jean-de-Dieu. (Photo Facebook)