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Projet de loi 10 : Restructuration majeure au CSSS des Basques

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Réal McNicoll, président du conseil d’administration du CSSS des Basques et Suzette Ouellet vice-présidente
Photo : Marjolaine Jolicoeur

(M.J.) Au printemps prochain, le conseil d’administration du CSSS des Basques sera aboli, suite au projet de loi 10. Le CSSS des Basques n’échappera pas à la restructuration majeure prévue par le ministre de la Santé et des services sociaux, le Dr Gaétan Barrette. Cette loi « modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par l’abolition des agences régionales », devrait être adoptée avant les Fêtes de fin d’année.
Présentement en commission parlementaire, ce projet de loi prévoit aussi l’abolition des agences régionales de la santé. Une entité unique, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) administrera l’ensemble des établissements dans chaque région. Dans le Bas-Saint-Laurent, onze établissements fusionneront et tout sera centralisé à Rimouski.
Les membres du conseil d’administration du CISSS de Rimouski seront nommés par le ministre de la santé. À la grandeur du Québec, c’est plus de 3000 personnes qui ne siégeront plus sur des conseils d’administration et dans cette réforme, près de 1 000 postes de cadres seront éliminés. Selon le ministre Barrette, l’objectif de sa loi est de simplifier l’administration du réseau, d’alléger les structures du système, tout en améliorant pour le patient l’accès aux services.
Quelles conséquences ?
Cette mégastructure régionale à Rimouski répondra-t-elle aux problématiques vécues spécifiquement dans les Basques ? Réal McNicoll, président du conseil d’administration du CSSS des Basques, reconnaît que dans cette centralisation, le ministre se donne beaucoup de pouvoir et que « la prise de décision s’éloigne de la proximité du patient ».
Il est certain, pour la vice-présidente Suzette Ouellet que « tous les administrateurs du conseil d’administration quittent avec tristesse leur poste mais aussi avec le sentiment du devoir accompli. »
Mission accomplie
M. McNicoll et Mme Ouellet ont tenu à souligner que ce nouveau type de gouvernance mis en place par la loi 10 ne changera pas les services offerts au CSSS des Basques. Et ils dressent, non sans fierté, un bilan fort positif des accomplissements du conseil d’administration, des 220 employés et des quinze médecins de l’établissement. « Nous avons répondu au Plan stratégique consistant à donner le bon soin à la bonne personne, par le bon intervenant au meilleur coût possible. Tout a été fait dans cette vision ».
« Le CSSS a été courageux et visionnaire dans l’implantation de plusieurs programmes », affirment-ils. À titre d’exemple, la Clinique de soins courants a diminué le temps d’attente à l’urgence et consolidé les services de première ligne. Cette réorganisation, sans coûts additionnels, a permis 5 000 visites de moins à l’urgence.
Conscient du déclin démographique de la population, le CSSS des Basques a travaillé à l’amélioration des services en soutien pour l’autonomie des personnes âgées, par des services à domicile plus accessibles.
L’établissement a, de plus, reçu le statut d’établissement agréé par Agrément Canada pour la force de la gouvernance en place, les partenariats établis, la connaissance et réponse aux besoins de la population, pour la propreté des lieux et pour le travail en interdisciplinarité. L’équilibre budgétaire a été atteint sans couper dans les services.
« Nous laissons la maison en ordre », nous dit M. McNicoll. Se voulant résolument rassurante et optimiste, Mme Ouellet assure pour sa part que « les projets en cours vont se continuer. La population va recevoir les mêmes services et nous ne perdrons pas les acquis et tout que nous avons mis en place. »

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