(Alexandre D’Astous)-Pour plusieurs citoyens de Saint-Simon-de-Rimouski, le prolongement de l’autoroute 20 est une question de sécurité, particulièrement pour les producteurs agricoles qui doivent composer avec les risques d’une circulation automobile dense sur la route 132 dans le village.
Des voix s’élèvent afin de prioriser la portion de Notre-Dame-des-Neiges vers le Bic, avant la portion plus problématique de Trois-Pistoles, qui est pourtant en avance selon la direction régionale du ministère des Transports.
Les citoyens de Saint-Simon étaient invités à se positionner le 14 août lors d’une consultation publique initiée par le conseil municipal. Un consensus se dégage des interventions auxquelles l’Horizon des Basques a assisté. Les citoyens présents appuient leurs collègues de Saint-Fabien, et ils demandent à leur conseil de prendre position en faveur du prolongement de la 20 et de la priorisation du segment à l’est de Trois-Pistoles.
Une question de sécurité
L’argument massue est celui de la sécurité, surtout pour les producteurs agricoles qui doivent circuler sur la route 132 dans le village, où la circulation est dense. « Presque chaque jour, on frôle un accident. Des gens nous dépassent par l’accotement. La limite de 50 km/h est souvent dépassée. Des automobilistes sont impatients. On frôle la catastrophe régulièrement. Nos outils sont de plus en plus longs, c’est devenu presque impossible de traverser la route. Nous avons besoin de la 20 pour diminuer la circulation dans le village », mentionne Éric Gauvin, de la Ferme Vindigo.
Des dépassements par la droite
« On se fait souvent dépasser par la droite, et parfois par la gauche en même temps. C’est important de faire diminuer le nombre de voitures. La solution n’est pas une 132 améliorée, comme certains le suggèrent, mais le prolongement de la 20, et le plus tôt sera le mieux », ajoute Jean-Claude Riou.
M. Riou souligne que l’amélioration de la route 132 n’aurait pas pour effet de réduire la densité de la circulation, ni d’améliorer la sécurité des utilisateurs et des résidents le long de cette route. « Les agriculteurs devront continuer de traverser cette route, d’y circuler sur la chaussée, car il est interdit pour tout véhicule à moteur de circuler sur l’accotement. Peu de gens le savent, mais les contrôleurs routiers nous ont bien informés à ce sujet lors de rencontre avec les producteurs agricoles l’hiver dernier », dit-il.
« Est-ce qu’on va attendre le décès d’un piéton avant d’agir? », lance Caroline Lamontagne.
« La 20, ce ne sera pas miraculeux, mais ça nous aiderait grandement. Pour l’instant, nous devons conduire pour les autres », souligne le propriétaire de la Ferme Rioukioux, Jean-François Rioux, qui rapporte également voir souvent l’autobus scolaire en situation de danger.
Le maire préoccupé
Le maire de Saint-Simon, Denis Marcoux, explique que le conseil a voulu consulter ses citoyens parce que le prolongement de la 20 est un dossier capital pour la municipalité. « Avant de prendre position, nous voulons avoir l’opinion de nos citoyens. Ça me préoccupe que des agriculteurs doivent traverser la 132 avec leurs gros engins. Nous avons des idées nouvelles à l’effet qu’une amélioration de la 132 ne serait pas une solution, et qu’il faudrait débuter à l’est de Trois-Pistoles. C’est le message que nous allons transmettre à notre députée. »
La portion de Trois-Pistoles est plus avancée
Le conseiller en communication à la direction régionale du ministère des Transports, Jean-Philippe Langlais, précise que pour le moment, le projet vers Trois-Pistoles est plus avancé. « Le tracé est défini. Les évaluations environnementales sont terminées et le décret est adopté, ce qui n’est pas le cas pour la portion entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic, et ce sont des étapes nécessaires. »
Photo : La circulation est dense dans le village de Saint-Simon. (Photo Alexandre D’Astous)