(Alexandre D’Astous)-Alors que le Québec
vient de traverser son premier épisode de chaleur accablante très tôt dans
l’année, Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire et Ruba Ghazal,
porte-parole solidaire en matière d’environnement, proposent de faire des
investissements majeurs et annuels dans le verdissement des infrastructures
publiques dans les villes.
« Chaque année, les canicules sont meurtrières et la situation est dévastatrice
dans plusieurs quartiers centraux comme le mien. Bien sûr, il faut climatiser
de toute urgence les milieux de vie des plus vulnérables comme les CHSLD et les
résidences pour aînés, mais il va falloir qu’on soit proactifs et exemplaires
en matière d’infrastructures vertes pour diminuer la température des villes en multipliant
les îlots de fraîcheur. L’asphalte et le béton ont fait leur temps », explique Mme
Massé.
Les solidaires proposent de consacrer 1 % des investissements annuels en
infrastructures publiques, soit 170 M$, au verdissement en région urbaine, notamment
sur le terrain des hôpitaux, des CHSLD et des écoles. Cette politique publique
permettrait non seulement de diminuer la température dans les villes, mais
également de réduire les coûts en santé reliés aux impacts négatifs des grandes
chaleurs et d’atténuer l’impact des inondations dans les municipalités.
Changements climatiques
« Les changements climatiques sont aussi réels que la COVID-19 et leurs effets combinés risquent de ne pas être beaux à voir cet été. Déjà en mai, Montréal et plusieurs régions ont enregistré des records de température. On doit se donner les moyens de transformer les villes. Comme avec le coronavirus, ce sont les plus vulnérables qui écopent et nous risquons d’avoir tout un combo cette année. Il n’y a plus de temps à perdre; le gouvernement Legault doit montrer l’exemple en adaptant les bâtiments et stationnements dont il a la gestion », a exigé Mme Ghazal.
Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec révèle que la température dans les villes peut parfois être jusqu’à 12°C plus élevée que dans les secteurs ruraux avoisinants. Ce sont ces zones plus chaudes qui sont habituellement appelées des îlots de chaleur et auxquels Québec solidaire souhaite s’attaquer.
Photo:Manon Massé (Photo Facebook)