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Québec solidaire veut mettre fin à la spéculation foncière des terres agricoles

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(Alexandre D’Astous)-Afin de protéger le garde-manger des Québécois et des Québécoises,  la porte-parole de Québec solidaire en matière d’agriculture, Émilise Lessard-Therrien, demande d’interdire l’acquisition des terres agricoles par des sociétés et fonds d’investissement privés. 

« Les terres agricoles doivent servir aux agriculteurs et à l’agriculture, pas à la spéculation ou à construire des tours à condo. On se souvient tous du débat autour des terres des Sœurs de la Charité qui avaient été vendues au Groupe Dallaire pour y construire des condos. C’est ce qu’on veut éviter avec cette mesure. La pandémie a montré à quel point il fallait miser sur notre autonomie alimentaire. La protection de notre territoire agricole, c’est le premier ingrédient de notre autonomie alimentaire. Avec la mesure qu’on propose, c’est dans cette direction-là qu’on veut aller. »

Depuis 2010, des institutions financières comme la Banque Nationale ont acquis des milliers d’hectares de terres agricoles au Québec. Durant la même période, la valeur des terres agricoles a explosé.

Difficile pour la relève agricole

Le cadre législatif actuel permet à de gros investisseurs d’acheter des terres agricoles, ce qui met une pression énorme sur la valeur des terres et rend très difficile leur acquisition par la relève agricole qui souhaite démarrer des projets nourriciers et contribuer à l’autonomie alimentaire du Québec. 

« Les gros investisseurs n’ont aucun intérêt pour le développement de nos communautés. Ils ne vivent pas dans nos régions. Ils ne fréquentent pas les commerces du coin et leurs enfants ne vont pas dans les écoles du milieu. Leur seul intérêt, c’est de se remplir les poches. », ajoute la députée solidaire.

L’interdiction proposée serait appliquée, par exemple, aux institutions financières comme la Banque Nationale, des fonds de placement ou à des sociétés immobilières, qu’elles soient québécoises ou étrangères. Le but est d’interdire l’achat de terres agricoles par des groupes d’investisseurs qui les achètent pour leurs rendements et faire fructifier leur argent.

Un registre public des transactions

Québec solidaire demande également l’établissement d’un registre public particulier pour suivre de façon plus transparente les transactions foncières en zone agricole. Les données de ce registre comprendraient notamment les noms des acquéreurs et des vendeurs, le montant des transactions, l’emplacement et les numéros de lots et de cadastres. 

Photo: Émilise Lessard-Therrien (Photo Facebook)

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