(Alexandre D’Astous)-À l’occasion des Assises 2024 de l’Union des municipalités du Québec
(UMQ), les résultats d’un sondage mené en collaboration avec la firme Léger du
19 mars au 8 avril dernier ont été dévoilés. Ce sondage a recueilli les
réponses de plus de 1380 élues et élus municipaux de toutes les régions du Québec.
Les conclusions de cette enquête soulignent la nécessité d’agir pour protéger
les élues et élus et de promouvoir un
meilleur équilibre entre leurs responsabilités publiques et leur vie
personnelle.
Les élues et élus municipaux font
face à des situations extrêmement difficiles, incluant des actes de violence,
et vivent divers facteurs de stress. Malgré ces défis, elles et ils font preuve
d’une grande résilience et ne se disent pas en moins bonne santé mentale que le
reste de la population québécoise. Beaucoup d’entre eux envisagent même de
recommander à leurs proches de se porter candidats aux élections.
Toutefois, certains groupes
d’élues et élus, de municipalités de toute taille, sont touchés de manière
disproportionnée et rencontrent des difficultés accrues en matière de
conciliation entre leurs responsabilités publiques et leur vie personnelle.
Les faits saillants du
sondage :
- 97 % des élues et élus municipaux ont l’impression de faire une différence réelle au sein de leur communauté ;
- 58 % des élues et élus disent avoir vécu de la violence verbale, 46 % de l’intimidation ou des menaces, 36 % du harcèlement et 4 % de la violence physique ;
- 71% des élues et élus considèrent que le climat de travail s’est détérioré depuis les cinq dernières années.
Plan d’action sur la démocratie municipale
Ce sondage s’inscrit dans le cadre du plan
d’action du comité sur la démocratie municipale de l’UMQ et vise à nourrir la
réflexion sur les pistes de solutions à mettre en place. Les travaux de ce
comité reconnaissent le besoin d’une approche globale pour améliorer la santé
démocratique des municipalités. Son plan d’action prévoit des mesures en
prévention et en intervention auprès des élues et élus, de la population et des gouvernements. L’UMQ a
d’ailleurs annoncé la tenue d’un Sommet sur la démocratie municipale le 17
octobre prochain afin de mobiliser le milieu municipal autour de solutions pour
améliorer la santé démocratique.
« Malgré
le contexte actuel difficile, il est remarquable de constater que 97 % des
élues et élus municipaux estiment qu’ils ont un impact significatif sur la
société ou leur communauté. Cela met en lumière la grande solidité du milieu
municipal et la motivation principale derrière leur engagement politique. En
s’appuyant sur cette résilience et sur la grande intelligence collective de ses
membres, ainsi que sur la mobilisation générale pour valoriser la démocratie
municipale, l’UMQ est confiante que le milieu municipal pourra retrouver ses
lettres de noblesse et se concentrer sur ce qu’il fait de mieux, soit de servir
les communautés du Québec », déclare le président de l’UMQ, Martin Damphousse.
Des défis importants
« Ces résultats mettent en lumière les défis
importants auxquels sont confrontés nos élues et élus municipaux. Il est
essentiel de mettre en place des mesures pour les protéger et améliorer
l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Le projet de loi n°
57, qui est présentement à l’étude à l’Assemblée nationale, est un pas
important dans la bonne direction et nous réitérons notre appui aux mesures de
protection qu’il propose », a conclu Julie Bourdon, présidente sur la
démocratie municipale et mairesse de Granby.
Photo : Le président de l’UMQ, Martin Damphousse. (Photo Facebook)