(Alexandre D’Astous)-Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) rappellent une fois de plus, en marge du dépôt du budget du gouvernement du Canada, leurs principales recommandations visant à permettre une pérennité économique et agroenvironnementale de l’agriculture.
Les PGQ soulignent que les agriculteurs québécois évoluent dans un contexte hautement défavorable englobant à la fois les changements climatiques, les problèmes d’accès aux intrants et équipements agricoles, la fragilité des chaînes d’approvisionnement, les tensions géopolitiques, et ce, sans compter le besoin incontournable de maintenir la compétitivité du secteur agricole québécois vis-à-vis de ses nombreux concurrents lourdement subventionnés.
Pénurie de main-d’œuvre
« Nos concurrents étrangers, notamment la Chine, l’Union européenne et les États-Unis, reçoivent de généreuses subventions pour assurer leur compétitivité ou restreignent indûment leurs importations. S’ajoute à cela, sur le marché canadien, la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, qui s’est également accrue avec l’arrivée de la COVID-19. Plus globalement, les conditions climatiques sont de plus en plus contraignantes et elles continueront de sévir. Il n’existe aucune stratégie en place à l’heure actuelle pour permettre aux producteurs de s’adapter aux répercussions générées par les changements climatiques, alors que les attentes sociétales envers ces derniers ne cessent d’augmenter quant à l’amélioration des pratiques culturales ainsi qu’à la qualité et la diversité des produits », affirme Christian Overbeek, président des PGQ.
Ainsi, les PGQ demandent que le gouvernement investisse dans l’avenir afin que les familles agricoles puissent relever convenablement les défis inhérents aux contextes environnemental, socioéconomique et international. Spécifiquement, les PGQ recommandent notamment au gouvernement du Canada de :
1. Reconnaître les besoins spécifiques de la production de grains et les fortes attentes sociétales à son égard et en ce sens, lui accorder une large part des sommes dans les programmes en production durable, notamment pour faire face aux changements climatiques et aux défis environnementaux;
2. En matière de sécurité du revenu, ajuster les programmes existants afin :
a. d’offrir une protection plus efficace en cas de période prolongée de bas prix;
b. de stabiliser les revenus au coût de production moyen québécois;
3. Mettre en place un fonds de soutien afin d’aider les producteurs de grains québécois qui vivent les répercussions :
a. de guerres commerciales;
b. d’événements économiques hors de leur contrôle (grève, blocus, etc.); 4. Moderniser les programmes Agri-stabilité, Agri-Investissement et Agri-Québec afin :
a. d’éviter l’arrimage entre les programmes Agri-stabilité et ASRA, sauf dans le cas où le programme Agri-stabilité intervient à la suite d’une baisse du prix de marché;
b. d’éviter l’arrimage entre les programmes Agri-Investissement et ASRA;
c. de rendre admissibles au programme Agri-Québec les productions sous ASRA dans les MRC jugées prioritaires, et ce, sans arrimage avec le programme ASRA.
Photo: Le président des PGQ, Christian Overbeek. (Photo courtoisie)