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Régime forestier : des ajustements qui ne vont pas assez loin

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(Alexandre D’Astous)-Réagissant aux ajustements d’ordre administratif et réglementaire apportés au régime forestier tels qu’annoncés vendredi dernier par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) constate l’absence de mesures entourant la réorganisation de l’environnement d’affaires de l’industrie sylvicole, celui-ci étant d’une importance stratégique autant pour augmenter la productivité forestière à long terme que pour maintenir la vitalité des communautés qui en dépendent.

Elle espère que des solutions supplémentaires s’ajouteront à celles annoncéespour rectifier cet oubli et que des mesures viendront pour favoriser le développement de l’entrepreneuriat forestier.

« Que ce soit dans le secteur sylvicole, ou encore dans celui de la transformation et des opérations forestières, nos membres souhaitent apporter leur pleine contribution à la relance économique. À cet égard, il est malheureux de constater que l’annonce comporte trop peu de mesures concrètes pour atteindre cet objectif et que certains secteurs, comme la sylviculture, ont été complètement oubliés. », déclare le président de la FQCF, M. Stéphane Gagnon.

La Fédération se désole aussi du refus du ministère à ouvrir la loi afin d’y apporter certaines modifications nécessaires. « Compte tenu de l’impact déstructurant du régime forestier actuel sur l’aménagement forestier et l’approvisionnement, il ne suffit pas d’effectuer quelques ajustements pour régler les problèmes du secteur forestier. Il faut s’intéresser au système qui découle de la loi. Si le Québec souhaite atteindre ses objectifs entourant sa vision d’avenir du secteur forestier, il est urgent de se mettre à la tâche et de réviser le régime forestier en profondeur. », déclare le président de la FQCF, Stéphane Gagnon.

Mise en marché des bois

La FQCF signale malgré tout certains bons changements dans les modifications proposées, notamment en ce qui a trait à la révision des mécanismes de mise en marché des bois. Ils répondent à certaines demandes formulées par la Fédération, comme celle entourant l’amélioration du taux d’adjudication.

Cependant, compte tenu de l’importance stratégique de l’activité forestière pour occuper le territoire et de son immense potentiel pour lutter contre les GES, la FQCF estime qu’il faut réagir et aller plus loin que ces propositions, dont la mise en œuvre sera certes bénéfique, mais bien insuffisante pour redynamiser véritablement le secteur forestier.

À titre de représentante de pas moins de 31 coopératives membres qui emploient 2 600 personnes et totalisent un chiffre d’affaires de plus de 300 M$, la FQCF réitère sa volonté à travailler avec le ministère afin de jeter les bases d’un véritable régime forestier renouvelé qui permettra au secteur d’apporter sa pleine contribution à l’économie du Québec.

Photo: La FQCF estime qu’il faut réagir et aller plus loin que ces propositions. (Photo Unsplash)

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