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Sécurité routière : le Bas-Saint-Laurent parmi les pires régions

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(Alexandre D’Astous)-Le Bas-Saint-Laurent se classe parmi les pires régions au Québec au chapitre de la sécurité routière avec en moyenne 19 décès par année et 90 hospitalisations en raison d’un accident de la route. Il y a quatre fois plus d’accidents graves sur la route 132 que sur l’autoroute 20.

C’est ce quoi ressort du portrait régional de surveillance des traumatismes routiers présenté ce jeudi matin à Rimouski par la Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent.

En dépit de certaines améliorations au fil des ans, la région continue ainsi de se démarquer défavorablement de l’ensemble du Québec en matière de sécurité routière depuis au moins 40 ans. Les traumatismes routiers étant évitables, il importe de comprendre et d’agir sur les facteurs de risque impliqués pour agir efficacement en prévention.

Quatre fois plus d’accidents sur la 132 que sur la 20

La majorité (63%) des accidents graves et mortels sont survenus à l’extérieur des principaux axes routiers de la région. Au cours des dernières années, le nombre moyen d’accidents graves et mortels par an a été de : 4,0 sur l’autoroute 20, 17,5 sur la route 132 (incluant 2,3 sur le tronçon reliant Trois-Pistoles à Rimouski) et 37,0 ailleurs sur le réseau routier.

Les hommes et les jeunes plus à risques

Les données révèlent ainsi qu’alors qu’ils représentent 50,1 % de la population du Bas-Saint-Laurent, les hommes comptent pour 74,1 % des décès et 66,1 % des hospitalisations à la suite d’un accident de la route.

Les jeunes Bas-Laurentiens de 16 à 21 ans comptent pour 5,5 % de la population totale, mais représentent plutôt 10,3 % des décès et 9,2 % des hospitalisations causés par un traumatisme routier.

C’est au cours de la période estivale que l’achalandage sur les routes, ainsi que les nombres d’accidents graves et mortels, sont les plus importants.

Le Bas-Saint-Laurent est ainsi l’une des régions comptant le plus grand nombre de véhicules par habitant et aussi l’une de celles comptant la plus forte proportion de VUS et autres camions légers. Ces véhicules sont maintenant majoritaires sur les routes de la région.

Une responsabilité partagée

La Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent adhère à la Vision zéro préconisée par le gouvernement provincial. Cette vision repose sur l’évitabilité entière des blessures graves et mortelles sur la route et rappelle que la sécurité routière est une responsabilité partagée entre plusieurs acteurs, notamment les usagers de la route, les différents paliers de gouvernement et les forces policières.

En réalisant un portrait détaillé de la situation des traumas routiers dans notre région ainsi que des facteurs de risque en présence, la Direction de santé publique fournit des informations essentielles pour éclairer et mobiliser les acteurs en mesure d’agir sur les déterminants de la sécurité routière au Bas-Saint-Laurent.

Photo : Un accident sur la route 132 à Saint-Simon. (Photo Alexandre D’Astous)

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