(Alexandre D’Astous)-Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé et de services sociaux, Joël Arseneau, dénonce l’inaction du gouvernement face aux fermetures de services dans les établissements de santé, notamment le département d’obstétrique dans la région du Témiscouata.
« Chaque été c’est la même chose, le ministre répète comme un mantra que c’est une période difficile, mais il ne prend aucune initiative pour améliorer la situation. Chaque été, les interruptions de services en région se multiplient, mais le ministre est incapable d’agir en amont pour endiguer la crise », s’insurge le porte-parole péquiste.
Complètement fermés jusqu’au 9 septembre
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent avait déjà dû interrompre les services d’obstétriques durant les fins de semaine depuis mars dernier. Maintenant, les services sont complètement fermés du 25 juin au 9 septembre en raison du manque d’infirmière constant conjugué avec la période estivale. « Le ministre connait la situation, mais ne déploie aucun moyen pour y remédier. La fermeture de service devient la façon facile, alors qu’il devrait s’agir d’une solution de dernier recours », déplore Joël Arseneau.
Les élus, les médecins et la Chambre de commerce de la région jugent tous inacceptable la fermeture du service d’obstétrique. Le gouvernement était déjà au courant que cette situation pourrait se produire. L’est du Québec connait des interruptions de services depuis plusieurs étés déjà. En 2022, une situation similaire s’était produite pour des femmes de Matane qui avaient dû aller accoucher à Rimouski. En 2023, les femmes de Gaspé devaient se rendre à Chandler et aujourd’hui celles de la région du Témiscouata devront se rendre à Rivière-du-Loup. L’été 2024 ne sera malheureusement pas différent des étés précédents alors que les diminutions ou arrêts temporaires de services se produisent partout au Québec.
« Le problème vient d’en haut »
Réitérant son soutien envers le personnel de santé, le Parti Québécois défend que le personnel ait le droit de prendre des vacances et ses congés de maternité comme tous les autres Québécois, le problème vient d’en haut, du ministère. Le problème n’est pas nouveau, le ministre aurait eu le temps de trouver des solutions.
« Le vrai problème qui se cache derrière les fermetures de service cet été, c’est le manque de personnel. Le gouvernement fait face à son manque de planification avec la fin des agences. Il réalise que les mesures mur à mur en santé ne sont pas possibles. Chaque région a ses particularités qui doivent être prises en considération. Les mauvaises conditions que le système offre à ses travailleurs expliquent leur décision de ne pas revenir. On doit y remédier rapidement si on veut régler la crise à long terme. Une revalorisation du personnel avec des conditions et des salaires adéquats serait le premier pas dans la bonne direction. Cependant, à court terme, le ministre n’a même pas de plan précis pour passer à travers l’été », s’inquiète le député des Îles-de-la-Madeleine.
Photo Unsplash