(Alexandre D’Astous)-La Coalition des entreprises de services paramédicaux du Québec (CESPQ) s’oppose au projet de mise en place d’une structure bureaucratique centralisée mise de l’avant par le Comité national de transformation du système préhospitalier d’urgence (CNTSPU), présidé par Michel C. Doré.
Ce projet doit être présenté aujourd’hui, à 13 h 30, dans le cadre d’un webinaire public. La CESPQ invite donc le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à faire preuve de prudence et à prendre ses distances face aux éventuelles recommandations du Comité Doré.
«?La vision mise de l’avant par le Comité Doré relève du mirage. Bien que nous convenions de la nécessité d’un transfert d’informations du terrain vers le gouvernement, il nous semble complètement superflu de créer une nouvelle entité bureaucratique centralisée afin de gérer les opérations des services paramédicaux de tout le Québec. On risque ainsi de brimer l’innovation et l’ingéniosité dont les entreprises paramédicales font déjà preuve au quotidien dans la plupart des régions du Québec, ainsi que la spécificité de chaque région, au plus grand bénéfice des patients et de la population. De plus, nous sommes étonnés que le Comité Doré reste muet concernant la création d’un ordre professionnel pour le personnel paramédical, qui est pourtant l’objet d’un consensus au Québec. Enfin, en termes d’approche, il est complètement fallacieux de la part du Comité Doré de prétendre que ses orientations ont un appui unanime du milieu : nous en sommes la preuve?», affirment Lise Goyer et Maxime Laviolette, porte-paroles de la CESPQ.
Contribution des PME paramédicales dans les régions
De l’avis de la CESPQ, le gouvernement doit plutôt miser sur la mobilisation et la contribution des PME paramédicales dans les régions, sur leur performance, leur efficience et leur volonté maintes fois répétée de contribuer à l’amélioration des services et des soins. Il doit également miser sur la pleine reconnaissance professionnelle des paramédics, et donc s’engager à créer un ordre professionnel afin de mieux protéger le public et d’encadrer adéquatement le travail de ces valeureux professionnels de la santé qui prodiguent des soins de proximité aux communautés desservies.
«?Nous sommes des partenaires du gouvernement du Québec dans la prestation de services efficients et de la plus grande qualité, au bénéfice de la population, et nous souhaitons le demeurer. Nous continuons d’appuyer l’idée d’un modèle agile pour le Québec, particulièrement après les leçons tirées de la première et de la deuxième vague de la COVID-19. Cela dit, le mirage bureaucratique mis de l’avant par le Comité Doré sera coûteux et n’apportera rien aux patients. Ce projet doit donc être rejeté par le gouvernement, d’autant qu’il donne l’impression d’une première étape vers la nationalisation des services ambulanciers en région?», concluent Mme Goyer et M. Laviolette.
Photo: Soins paramédicaux. (Photo Unsplash)