(Alexandre D’Astous) En place depuis le 5 septembre, trois pharmaciens sont devenus officiellement propriétaires de la Pharmacie Dominic Beaumont de Saint-Jean-de-Dieu, affiliée à la bannière Proxim, le 29 septembre.
Il s’agit d’une nouvelle réjouissante pour la clientèle de l’établissement, puisque l’ancien propriétaire risque la radiation de l’Ordre des pharmaciens du Québec pour des infractions déontologiques.
« On veut rassurer la clientèle à l’effet que la pharmacie est là pour rester », lance le pharmacien Jean-François Lépine qui est sur place pour assurer la gestion quotidienne de l’établissement depuis le 5 septembre.
Ses associés Jean-Sébastien Blais et Guillaume Latulippe apportent leur soutien à distance. Ils possèdent d’autres pharmacies ailleurs au Québec. Pour monsieur Blais, Saint-Jean-de-Dieu devient sa 11e pharmacie.
Un avenir qui était incertain
« L’avenir de la pharmacie était un peu incertain, en février dernier, lorsque Dominic est passé devant le comité de discipline parce qu’au Québec, il faut être pharmacien pour avoir une pharmacie. Si Dominic avait été radié en février, la pharmacie aurait fermé immédiatement. Nous avons été contactés par la bannière. On nous a expliqué la situation. À deux jours d’avis, il a fallu combler les horaires de travail. Je suis allé travailler là-bas trois jours », raconte Jean-Sébastien Blais.
Guillaume Latulippe est actionnaire dans quelques pharmacies. Les deux étant déjà occupés dans d’autres régions, ils cherchaient un pharmacien local pour assumer la gestion au quotidien à Saint-Jean-de-Dieu. Ils ont convaincu Jean-François Lépine, un résident de Notre-Dame-des-Neiges, de quitter la Pharmacie Familprix pour relever ce défi.
Un associé de la région
« Avec la distance, c’était certain que nous n’achetions pas ça tout seuls. Ça nous prenait quelqu’un sur place. Nous avons travaillé très fort pour convaincre Jean-François d’embarquer dans l’aventure », précisent Jean-Sébastien Blais et Guillaume Latulippe.
« J’étais très bien dans mon ancien emploi. Je travaillais surtout à Trois-Pistoles. Mais j’étais aussi sensible à la situation de Saint-Jean-de-Dieu, où des clients risquaient d’être pénalisés. J’ai commencé ma carrière à Saint-Jean-de-Dieu. C’est du bon monde qui se retrouvait dans une situation pas facile. Ils risquaient de perdre leur pharmacie de proximité. Je voulais éviter que les gens aient à prendre la route en hiver pour se rendre à une pharmacie. Il faut que les gens aient une bonne qualité de service à Saint-Jean-de-Dieu, et qu’ils reprennent confiance en leur pharmacie. C’est ce qui m’a convaincu », explique monsieur Lépine.
Photo : Jean-François Lépine (Photo courtoisie)