(Alexandre D’Astous) La présence du lien maritime reliant Trois-Pistoles aux Escoumins est d’une importance capitale pour assurer le développement de la communauté autochtone d’Essipit autant pour le transport de touristes que de travailleurs venant de la Rive-Sud.
« Les gens viennent nous voir grâce au traversier. Notre économie est basée sur l’afflux de touristes. Nous opérons cinq pourvoiries pour la chasse et la pêche. Nous offrons aussi du kayak de mer et des croisières. La Traverse nous amène plusieurs clients de la Rive-Sud. Dans nos pourvoiries. Nous avons également le restaurant La Poissonnerie aux Escoumins qui est très réputé. Notre offre de services est complémentaire à celle des municipalités de la MRC de La Haute-Côte-Nord », commente le chef du conseil de bande, Martin Dufour, qui siège au conseil d’administration de la Compagnie de navigation des Basques avec une autre représentante d’Essipit, Kim Moreau.
Pénurie de main-d’oeuvre
Le tourisme génère beaucoup de retombées économiques pour la communauté d’Essipit. « C’est notre secteur économique le plus important. Nous le Camping Tadoussac, la compagnie de kayak Mer et Monde à Les Bergeronnes, sans oublier nos hébergements. Ça prend du monde qui vient nous visiter. Nous avons beaucoup de problèmes de main-d’œuvre actuellement. Nous avons un restaurant qui vient de fermer. C’est inquiétant. On va essayer d’amener des travailleurs des grands centres et même d’autres pays », mentionne M. Dufour.
En plus des touristes, la communauté d’Essipit emploie des travailleurs de la rive sud qui utilisent le bateau pour se rendre à leur travail. « Le service de traversier est un incontournable pour notre communauté de 350 membres enclavée dans la municipalité des Escoumins. C’est essentiel d’avoir un traversier entre les deux rives », précise celui qui préside le conseil de bande depuis 10 ans.
Demande de financement récurrent
La communauté d’Essipit possède 25 % de la Compagnie, tout comme la Ville de Trois-Pistoles et les Municipalités de Notre-Dame-des-Neiges et des Escoumins. « C’est important pour nous d’assurer le maintien du service à long terme. C’est pourquoi nous demandons un financement récurrent comme celui de la traverse Rivière-du-Loup-Saint-Siméon afin de sécuriser nos états financiers. Il y a toujours des inquiétudes, notamment en début et en fin de saison. Nous allons revenir à la charge bientôt auprès des ministères concernés. C’est clair que nous avons besoin d’un financement récurrent pour assurer l’avenir du service sur plusieurs années. On ne lâchera pas le morceau auprès des gouvernements ».
« L’équipage a travaillé de façon acharnée dans les dernières semaines pour faire en sorte que la saison puisse débuter. On va y arriver », souligne M. Dufour.
Photo : Le chef du conseil de bande d’Essipit, Martin Dufour. (Photo : courtoisie)