(Alexandre D’Astous)-Le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) confirme la publication d’un outil didactique à l’intention des industries, commerces et institutions (ICI) chauffant actuellement au mazout et se cherchant des alternatives, notamment la biomasse forestière.
Cet ensemble de cinq fiches thématiques répond à une demande de longue date pour aider les gestionnaires de bâtiments à envisager une transition vers des appareils alimentés par la biomasse forestière résiduelle (BFR) régionale en considérant tous les aspects essentiels.
Une « boite à outils » pour guider la décision
Avec l’appui des partenaires du projet Biomasse forestière BSL et de divers experts de la filière, le document d’une quarantaine de pages apporte des éclairages sur les différents éléments à prendre en compte dans la prise de décision vers pareille transition.
Le thème de l’approvisionnement s’attarde sur les quantités disponibles en région, la forme que peut prendre la BFR ainsi que les caractéristiques de qualité à surveiller. La section sur l’environnement répond à diverses interrogations sur les enjeux forestiers, les émissions de carbone et la qualité de l’air, sans oublier les mesures d’économie d’énergie. Les considérations relatives aux équipements abordent la puissance des appareils, les espaces requis pour le système, le choix de combustible, et autres éléments à soupeser en fonction du bâtiment individuel ou du réseau d’édifices à chauffer. L’aspect financier de pareil projet est abordé en rappelant les éléments à évaluer pour avoir une vue complète des dépenses; on présente aussi diverses avenues de financement et de subventions, lesquelles sont promises à durer dans le temps dans la foulée de la récente publication de la Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies. Finalement, un regard est porté sur les questions relatives à la disposition des cendres et à l’entretien des appareils.
Une énergie renouvelable en circuit court
La biomasse forestière résiduelle offre une solution énergétique viable permettant d’importantes retombées économiques en région. « En misant sur cette source d’énergie locale et abondante, on souhaite susciter un engouement tant du côté des producteurs de la matière que des gestionnaires de bâtiments susceptibles de vouloir s’en procurer et ainsi sortir du cercle vicieux dans lequel la demande attend l’offre, et vice-versa, explique Jamal Kazi, chargé de projet au CREBSL. Cet outil d’aide à la décision se veut un catalyseur pour aider la filière à prendre son essor sur tous les fronts. » Les bénéfices d’une autonomie énergétique régionale et de systèmes permettant le chauffage même en cas de panne du réseau électrique ne sont pas non plus à négliger.
Une conjoncture favorable aux bioénergies
Les planètes s’alignent donc bien pour assister à des avancées, avec la flambée des prix du mazout, la reconduction des programmes d’aide à la transition vers le recours aux bioénergies, l’existence d’usines actuelles de biocombustibles et l’annonce d’usines à venir, plusieurs manifestations d’intérêt du côté de l’offre comme du côté de la demande, et finalement la publication de ce document de vulgarisation qui pourra servir à tous les acteurs de la filière.
La boite à outils est disponible en format virtuel sur la page web du projet Biomasse forestière BSL, ainsi qu’en format imprimé aux bureaux du CREBSL. Les partenaires régionaux seront aussi invités à contribuer à la distribution prochainement.
Les ICI qui souhaiteraient obtenir plus d’information ou solliciter une rencontre pour discuter du sujet sont invités à communiquer avec Jamal Kazi à biomasse@crebsl.com ou au 418 721-5711, poste 206.
Le CREBSL remercie les précieux partenaires du projet Biomasse Forestière BSL : le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, la SADC de Témiscouata, le SEREX, le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRDBSL), le Réseau Forêt-Bois-Matériaux de Témiscouata, AgroÉnergie de l’Est, le Créneau Écoconstruction, le Fonds ÉcoLeader, Vision Biomasse Québec, Fondaction, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) et la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF).