(Alexandre D’Astous) En collaboration avec Sport’Aide, Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent lance la campagne « Valorisation des jeunes officiels au Bas-Saint-Laurent » ayant pour but de promouvoir le travail des officiels de moins de 18 ans dans toutes les disciplines pratiquées au Bas-Saint-Laurent.
Pour la saison estivale 2022, le projet sera focalisé sur le travail des officiels au soccer et au baseball pour l’ensemble de la région. Pour donner suite à l’augmentation du nombre de cas de non-respect des officiels d’âge mineur dans les sports, cette campagne se veut un outil de sensibilisation et d’éducation pour les parents, les entraîneurs ainsi que les athlètes.
Les deux organismes allient leurs forces afin de créer un impact positif majeur dans le milieu sportif grâce à différentes actions sur le terrain et sur les réseaux sociaux. Parmi celles-ci, l’identification des officiels de moins de 18 ans par des brassards et l’installation d’objets promotionnels durant certains événements sportifs au cours de l’été 2022 contribueront à augmenter l’envergure du projet.
Un projet pilote
Il s’agit d’un projet pilote que Sport’Aide et Sport Québec souhaitent voir s’étendre à d’autres régions. Pour porter le message auprès des associations sportives, Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent compte sur l’implication de Sonia Denoncourt, la première arbitre féminine à avoir été accréditée par la FIFA, comme porte-parole.
« En 29 ans de carrière, je n’ai jamais arbitré un match sans faire une seule erreur et je ne crois pas que ce soit possible de le faire. Il faut que les entraîneurs, les parents et les joueurs soient conscients de cela et qu’ils se rendent compte que sans arbitres ou officiels, il n’y a pas de sport. Uniquement pour le soccer, nous avons 6000 arbitres au Québec, mais il en manque 2000. Des parties ont été reportées depuis le début de la saison par manque d’arbitre. Il faut en recruter, et pour les garder, il faut les respecter davantage », déclare Mme Denoncourt, qui travaille maintenant chez Soccer Québec.
« En dépit des difficultés que nous rencontrons parfois dans la fonction, agir comme officiel ou arbitre demeure un accomplissement dont je suis encore très fière. Pour moi, ça reste la plus belle expérience, et je n’ai jamais regretté d’avoir occupé cette fonction qui m’a tellement fait vivre de grandes choses. C’est pourquoi je continue de croire qu’il faut respecter et bien entourer nos officiels et nos arbitres afin qu’ils vivent une expérience positive. Merci à Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent et Sport’Aide qui, ensemble, reconnaissent l’importance de nos officiels et nos arbitres », mentionne Sonia Denoncourt, porte-parole de la campagne.
Rôle clé des associations sportives
« Nous allons suggérer aux associations sportives de faire porter des brassards à leurs jeunes officiels. Nous avons produit du matériel de sensibilisation pour les associations. Nous pouvons agir comme facilitateurs, mais l’application revient aux associations. Par exemple, nous recommandons aux organisateurs de tournois de soccer de prévoir une tente pour les officiels. Les équipes ont toutes des tentes, mais les arbitres doivent essayer d’avoir un peu d’ombre sous les estrades ou sous un arbre, après avoir arbitré cinq ou six parties », indique la conseillère en sport chez Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent, Josée Longchamps, qui a développé cette campagne.
Des témoignages accablants
Le directeur général de Sport’Aide, Sylvain Croteau, souligne que l’organisme reçoit de nombreux témoignages d’officiels victimes d’abus tant verbal que physique sur sa ligne d’écoute téléphonique. « C’est un beau projet. Il faut combattre la violence en contexte sportif. Il faut faire de la prévention et de la sensibilisation. Il arrive que des arbitres se trompent, mais ils méritent le respect de tous. »
Sonia Denoncourt ajoute qu’un arbitre peut prendre entre 900 et 1000 décisions dans un match de soccer de 90 minutes et parcourir l’équivalent de plus de 10 km. « Quand tu choisis d’intervenir ou de ne pas intervenir et de laisser jouer. C’est une décision. Il y aura toujours des erreurs. Ce qu’on essaie, c’est d’éviter le plus possible les graves erreurs. »
Le déploiement de la campagne nécessite un investissement de 20?000 $.
Photo : La conseillère en sport chez Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent, Josée Longchamps. (Photo : Alexandre D’Astous)