(Alexandre D’Astous)-L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) joint sa voix à celle de l’Association des grands-parents du Québec (ADGPQ) en dénonçant maints aspects du projet de loi réformant le droit de la famille, déposé récemment par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
En effet, à la lumière des vérifications
effectuées, plusieurs dispositions du projet de loi seraient jugées
discriminatoires envers les aînés du Québec.
Pour le président de l’AQDR Pierre Lynch, le projet de loi 2, dans sa version
actuelle, est inacceptable puisqu’il ouvre la porte à une réduction de la
relation significative entre les grands-parents et leurs petits-enfants.
« Plusieurs aînés n’auront tout simplement pas les moyens financiers de faire
valoir leur cause devant les tribunaux si des parents en venaient à décider de
faire obstacle aux relations de ces derniers avec leurs petits-enfants », a
expliqué M. Lynch. En effet, le projet de loi remet le fardeau de la preuve
entre les mains des grands-parents, lesquels devront démontrer au tribunal leur
importance dans la vie de l’enfant. Actuellement, la loi prévoit spécifiquement
que les parents ne peuvent, sans motif grave, faire obstacle aux relations
personnelles des enfants avec leurs grands-parents.
« De plus, dans certaines situations, la présence des grands-parents est
primordiale pour le bien-être et le développement des enfants. Le projet de loi
2 trace la voie au chantage affectif, lequel peut créer un préjudice grave tant
pour les enfants que pour les grands-parents. Cela relève de la maltraitance »,
ajoute M. Lynch.
L’AQDR a également déploré qu’aucun groupe de défense des droits des aînés
n’ait été invité aux consultations publiques sur le projet de loi. « Il est
impératif que tous les acteurs potentiellement touchés par un tel projet de loi
soient partie prenante des discussions », a conclu, Pierre Lynch.