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Prolongement de l’autoroute 20: Pas un choix mais une obligation!

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(Opinion du lecteur)-Le nouveau maire de Trois-Pistoles Monsieur Guilbert a fait une sortie médiatique en s’opposant clairement au prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski pour des raisons « économiques et environnementales ».

Monsieur Guilbert et Monsieur Lagacé proposent d’améliorer la route 132, par l’ajout de zones de dépassement. Selon moi les zones de dépassement dites « sécuritaires » ne font qu’encourager les gens à accélérer et parfois même outrepasser la limite de vitesse permise pour dépasser un vacancier qui admire lentement nos paysages agricoles régionaux.

À l’ouest du village de Saint-Simon, les utilisateurs de la 132 ont une très belle zone de dépassement. C’est d’ailleurs dans cette portion de la route que l’on constate un nombre très élevé de contraventions pour excès de vitesse émis par nos agents de la Sûreté du Québec.  Monsieur Guilbert doit y voir là l’avantage « économique ».

Il est évident que la route 132 ne pourra jamais devenir une autoroute. Il est aussi vrai de dire que l’autoroute 20 à 2 voies, sans terre-plein, n’est pas aussi sécuritaire. Cependant, ce type de « semi-autoroute » possède un nombre limité d’accès et ne présente aucun croisement permettant ainsi une fluidité du trafic.

Il y aura toujours des véhicules qui devront entrer et sortir fréquemment sur  la  route 132. Au départ, la création de route de contournement des villages permettait de réduire les entrées et les sorties. On a réalisé qu’après quelques années, les commerces et même de maisons unifamiliales se sont construits le long de ces zones de contournement (l’Isle-Verte ou de Saint-Fabien). De plus, ce genre d’infrastructure deviendra inutile lorsqu’on réalisera qu’il faut  tout de même une autoroute.

Parlons maintenant des croisements. Plusieurs entreprises ont des activités des deux côtés de la 132 (exemple La fromagerie des Basques, J M Turcotte et presque tous les producteurs agricoles). Donc, avec la circulation actuelle en période estivale, il y aura toujours des gens qui devront traverser la route principale. Particulièrement pour les producteurs agricoles, cette période de grande utilisation de la route 132 correspond avec les travaux de semences et de récoltes nécessitant des traverses nombreuses de la route et des déplacements de machineries sur des distances plus ou moins longues.

Bien entendu, en hiver, le nombre d’utilisateurs de la route étant beaucoup moindre, on pourrait vivre avec une seule route. Cependant en cas de fermeture de la route 132 (conditions routières difficiles ou accident majeur), les alternatives offertes aux utilisateurs obligés sont limitées. Ils doivent passer par des routes secondaires  qui ne sont pas conçues pour supporter autant de circulation automobile, ni pour le passage des véhicules lourds.

Si, il y a 50 ou 60 ans, on avait construit une autoroute, toutes les dépenses qui ont été faites sur la route 132 auraient été inutiles. Les plus vieux se souviendront du pont de « Tobin » longeant celui du chemin de fer au-dessus de la rivière Trois-Pistoles et qui a été détruit. Le trafic local utiliserait encore ce magnifique pont. Les touristes verraient la majestueuse rivière Trois-Pistoles tout en admirant cette importante structure d’acier. Quelques gallons de peinture auraient suffi au cours des ans pour le maintenir en bon état.

Un autre exemple des erreurs du passé…À Sacré-Cœur (aujourd’hui Rimouski) pour améliorer la route et en faire un boulevard à 4 voies, on a déplacé plusieurs maisons, coupé de gros arbres et ajouté de nombreux feux de circulation.

Un désastre écologique inutile puisque depuis que la « semi-autoroute » a été construite,  ce boulevard n’a plus sa raison d’être.

Nul doute, il faut remettre le prolongement de l’autoroute sur les projets des futurs investissements du ministère des transports. Je suis aussi d’accord avec les élus régionaux, il faut refaire les études de faisabilité : revoir l’endroit où traverser la rivière, pas nécessaire de construire un pont à 4 voies au-dessus de cette dernière,  ni de prolonger les 4 voies jusqu’à l’est de Trois-Pistoles et vérifier le meilleur endroit pour construire la 20 à Saint-Fabien etc…

Il faut cesser de penser chacun pour soi et investir dans le développement du Bas Saint-Laurent. On ne veut pas des études qui s’étendraient sur les 10 prochaines années. Il y a urgence d’agir, tous ensemble, dans un objectif commun. Le prolongement de l’autoroute est indispensable, pour la sécurité des voyageurs, des transporteurs, des producteurs agricoles, des touristes et des gens qui vivent le long de la route principale.

André Riou,  Agronome retraité,

Né à Saint-Simon, expatrié dans la Métropole durant 25 ans, de retour, depuis ma retraite, comme producteur agricole (grains et fourrage) des deux côtés de la route 132.

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