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Cerf de Virginie : le député Sylvain Roy demande d’écouter les chasseurs

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(Alexandre D’Astous)-Le député indépendant de Bonaventure, Sylvain Roy, demande au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) d’écouter les recommandations de groupes et organismes de chasseurs sportifs qui exigent une gestion plus avant-gardiste, logique et dynamique de nos cheptels de cerf de Virginie. 

En effet, depuis des années, des groupes de chasseurs demandent que des modifications soient faites au plan de gestion du cerf de Virginie 2020-2027 pour mettre fin à divers irritants d’importance. Dès cette année, ils réclament l’abolition de la possibilité de récolter deux cerfs mâles dans deux zones différentes.

Le modèle actuel, qui priorise l’atténuation des inconvénients occasionnés par le cerf de Virginie et le contrôle de ses niveaux de populations par le prélèvement systématique de mâles doit être rectifié. Cette pratique a comme effet d’amenuiser la qualité de la chasse et d’occasionner une sérieuse anomalie au niveau du ratio mâle/femelle qui s’avère néfaste sur la dynamique des troupeaux.

Protection des jeunes mâles

Le député de Bonaventure appuie ces groupes qui demandent également que le plan de protection des jeunes mâles (RTLB) soit inclus au plan de gestion, et ce dans toutes les zones du Québec. En effet, les différents sondages effectués auprès des chasseurs révèlent qu’environ 75% sont en accord qu’une mesure de restriction sur la taille légale des bois soit instaurées dans leur zone de chasse.

Un problème qui ne date pas d’hier

Le député, qui s’intéresse depuis longtemps aux enjeux fauniques, fait remarquer que le problème ne date pas d’hier et que le MFFP persiste avec des stratégies de gestion qui ont été considérées désuètes et inadéquates au fil des années par plusieurs spécialistes du domaine.

« Depuis 1996 que les plans de gestion de cette espèce existent et la situation ne cesse de se dégrader. Force est de constater que les enjeux politiques et administratifs ont généré, au fil du temps, un appauvrissement de la qualité de la chasse au Québec et il est temps que ça cesse ».

Ce dernier fait également remarquer que Québec ne s’est jamais doté des outils nécessaires afin de faire un suivi adéquat des différentes populations de cerf de Virginie et d’apporter les correctifs nécessaires par zone de chasse. En effet, selon une étude réalisée en 2015 (Noémie Laplante, Université de Sherbrooke 2015) le Québec ne dispose pas d’outils de gestion qui permettraient de traiter les problèmes locaux issus de la surabondance des cerfs. Cette étude recommande qu’une gestion beaucoup plus structurée doive être mise en place, afin d’adapter les plans de gestion aux réalités locales et régionales au lieu de généraliser une problématique à l’ensemble du Québec.

« Comment se fait-il que le Ministère arrive à mettre en place une tonne d’exceptions pour la pêche sportive, parfois spécifiques à un lac en particulier, mais qu’il n’est pas en mesure de mettre des restrictions qui tiennent compte des réalités locales pour le chevreuil? » se questionne le député. 

Le ministère doit abandonner sa posture de contrôle et de centralisation qui préconise l’immobilisme et la vision de court terme qui met en danger le patrimoine faunique des Québécois. Il devrait plutôt adopter une posture d’agilité, de flexibilité et d’écoute au bénéfice du secteur faune.  Le député croit qu’il est donc urgent de mettre en place des mesures qui favoriseront la qualité du cheptel et de ses habitats afin de maintenir un intérêt marqué des chasseurs et de la relève qui contribuent grandement à l’économie des régions.

Augmenter les agents de protection de la faune

D’autres mesures qui sont demandées par les chasseurs doivent être considérées comme l’augmentation du nombre d’agents de protection de la faune à des endroits où la pression de chasse est importante. Une amélioration au niveau de la collecte de données plus spécifiques fournies par les chasseurs, suite à la récolte d’un gibier, permettrait également au MFFP de mieux gérer nos cheptels de cerfs dans les années à venir et ainsi agir de manière plus agile afin de protéger la pérennité de cette espèce.

Finalement, le député trouve inconcevable qu’aucune stratégie n’ait été envisagée par le ministère afin de limiter les conséquences de chute de neige abondante. Des stratégies comme le nourrissage d’urgence pourraient être considérées dans des situations exceptionnelles comme celles vécues par la Gaspésie lors des dernières années et où les cheptels sont menacés.

Photo: Le député Sylvain Roy. (Photo courtoisie)

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