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« Des changements sont nécessaires pour les aînés d’aujourd’hui, comme pour ceux de demain »

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(Alexandre D’Astous)-L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a rendu publique la semaine dernière une nouvelle étude intitulée « Vieillir au Québec : constats et solutions pour un meilleur système de retraite ». 

L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a tenu à applaudir cette contribution supplémentaire démontrant la nécessité d’agir face à l’appauvrissement et la précarisation des aînés du Québec. Selon Pierre Lynch, président de l’AQDR, « l’étude de l’IRIS ne constitue ni plus ni moins qu’un regard complet sur les failles de notre système de retraite et expose les différentes classes de retraités du Québec : ceux qui ont accès à des revenus de retraite de source privée et ceux qui n’ont accès qu’aux prestations publiques de base. »
 
L’existence de différentes classes de retraités contribue à accentuer le phénomène de la pauvreté cachée chez les aînés, que l’AQDR a exposé précédemment lors du dévoilement d’une étude menée en collaboration avec l’Observatoire québécois des inégalités. En effet, comme les prestations publiques de base n’atteignent pas le seuil du revenu viable, soit un revenu nécessaire afin de vivre dignement, être limité à ces revenus signifie vivre dans une situation de précarité et faire face à des choix difficiles.
Système de retraite inégalitaire
« Les constats de l’IRIS sont clairs : le système de retraite actuel est inégalitaire, mais heureusement, des solutions sont envisageables », souligne Pierre-Claude Poulin, responsable du comité Revenu et fiscalité de l’AQDR. « Par exemple, l’IRIS parle d’un triple lock comme au Royaume-Uni, une solution partielle qui permettrait d’assurer une croissance suffisante des revenus de retraite pour ne pas aggraver la situation. L’AQDR revendique ce mécanisme depuis de nombreuses années et c’est assurément une mesure à mettre en place rapidement. »
 
La principale solution mise de l’avant par l’IRIS est toutefois l’instauration d’un Régime général d’épargne-retraite (RGER) avec participation et cotisation obligatoire des employeurs n’offrant pas un régime de qualité. L’AQDR appuie cette solution qui permettrait de préparer l’avenir des prochaines générations d’aînés, mais souligne également la nécessité d’agir maintenant pour les aînés d’aujourd’hui.
 
« Nous devons sortir de ce cercle vicieux afin d’éviter de perpétuer les failles de notre système de retraite dans le futur. Toutefois, il faut également corriger la situation des générations actuelles. Des mesures plus immédiates devront donc être envisagées et sont revendiquées par l’AQDR, comme la bonification des prestations publiques et des crédits d’impôt destinés aux aînés, et ce, en utilisant le seuil de revenu viable comme cible », de conclure M. Lynch.


Photo : Pierre Lynch (Photo courtoisie)

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