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Un grand respect pour les défricheurs

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(Alexandre D’Astous)-Sans être historien, Raymond D’Auteuil s’intéresse de près à tout ce qui touche l’histoire et le patrimoine, car il voue un grand respect aux défricheurs qui sont parvenus à élever leurs familles avec peu de chose.

« Les premières familles qui se sont installées à Saint-Jean-de-Dieu devaient partir de zéro, défricher leur terre et s’installer. Nos ancêtres étaient vaillants et créatifs. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’ils sont parvenus à faire avec le peu de moyens dont ils disposaient », mentionne celui dont la grange patrimoniale est utilisée pour le festival de la Bastringue d’automne. Elle sera également le lieu de la présentation de contes et de légendes cet été, dans le cadre des festivités du 150e anniversaire de la Municipalité.

Raymond et sa conjointe Jeanne-d’Arc Sénéchal habitent dans la maison ancestrale de la famille d’Auteuil, au 33 rue Principale Nord à Saint-Jean-de-Dieu. « Le village n’a pas toujours été comme il est aujourd’hui. Quand j’étais jeune, il y avait beaucoup plus d’agriculture. Le village s’est développé à partir de l’agriculture et de la forêt. Étant enfant, j’aimais ça quand mon père racontait comment il avait vécu sa jeunesse. Ça m’a toujours captivé », raconte celui qui représente la cinquième génération de D’Auteuil à Saint-Jean-de-Dieu.

Arrivé en 1857

C’est en 1857 que Norbert D’Auteuil s’est installé à Saint-Jean-de-Dieu, avec ses trois garçons Charles, Thomas et Louis. « Ils arrivaient de Rivière-Trois-Pistoles. Ils ont passé l’hiver à trois couples dans une petite maison à l’entrée du village, près de la rivière Boisbouscache. Au printemps 1858, Charles a construit notre maison actuelle. Le haut est demeuré intact avec les madriers équarris à la hache », raconte Raymond, qui a opéré une ferme laitière jusqu’en 1995.

Le hangar de la propriété date de 1858. Il est demeuré intact. « Dans les années 1960, j’accompagnais mon père pour faire divers travaux à forfait dans le village. J’ai vu l’évolution de l’activité commerciale, à commencer par le moulin à scie qui jouait un rôle capital à proximité de la rivière. En 1972, Jean-Charles Bélisle a débuté ses activités de menuiserie. Il a fait travailler beaucoup de monde. Son entreprise (aujourd’hui Portes et fenêtres architecturales Bélisle) a toujours été importante dans la municipalité, tout comme la quincaillerie de Charles Lafrance, et l’hôtel qui était situé où se trouve aujourd’hui le restaurant Le Gueuleton », mentionne M. D’Auteiuil.

Des anecdotes marquantes

Parmi les anecdotes ayant marqué Raymond D’Auteuil, notons le déplacement du premier presbytère pour en faire un hôtel. « On avait imaginé un système pour faire glisser le bâtiment sur des rouleaux. Cela a pris trois jours et demi pour se rendre à destination », dit-il.

Évidemment, le feu qui a détruit l’église en 1959, et la campagne de souscription pour en construire une nouvelle représentent des éléments marquants de l’histoire de la municipalité. « Le curé était très fier. Il voulait une très belle église. Il demandait un effort financier très important aux familles, dont certaines ont été forcées de vendre des animaux pour apporter leur contribution », relate Raymond D’Auteuil.

La population a déjà dépassé 2000 habitants à Saint-Jean-de-Dieu. Aujourd’hui, elle se situe autour de 1600.

Photo : Raymond D’Auteuil et sa conjointe Jeanne-d’Arc Sénéchal. (Photo Alexandre D’Astous)

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