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(Alexandre D’Astous) – La tenue du premier Rendez-vous régional de l’adaptation aux changements climatiques au Parc du Mont-Saint-Mathieu était le point de départ d’une concertation sur le sujet, impliquant notamment le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, le Conseil régional de l’environnement et la table régionale des élus municipaux.
Tous les intervenants s’entendent sur l’importance d’aborder la problématique des changements climatiques en ayant une vision qui combine les lunettes de la santé et de l’environnement.
Au Bas-Saint-Laurent, on prévoit une augmentation de l’intensité et de la fréquence de plusieurs phénomènes climatiques comme la chaleur, les feux de végétation, l’érosion côtière, les inondations, les précipitations extrêmes, les allergènes et les vecteurs de maladies. « Ces phénomènes ont de nombreux effets sur la santé des populations, particulièrement sur celles dites « sensibles » comme les enfants, les personnes âgées, les personnes isolées socialement ou les travailleurs extérieurs », souligne le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc.
Cibler les actions efficientes
Il faut faciliter le dialogue et la synergie entre les intervenants en adaptation aux changements climatiques. Cela mènera à des actions régionales cohérentes et efficientes qui deviendront un moteur d’espoir, ainsi qu’un catalyseur de solutions pour construire une réponse collective forte et ambitieuse.
« Cela fait plus de 10 ans que nous travaillons à la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre et à réduire la dépendance au pétrole de la région. Nous sommes contents de faire partie de cette alliance stratégique et névralgique. C’est un premier pas. Nous aurons besoin de toutes les forces vives du milieu régional », assure le directeur du Conseil régional de l’environnement (CRÉ) du Bas-Saint-Laurent, Patrick Morin.
« C’est le début d’une démarche de concertation essentielle à la réussite. Les élus veulent pleinement collaborer à la démarche. L’inaction n’est pas une option. Il faut penser à la génération suivante », lance le président de la Table régionale des élus, Michel Lagacé.
Un rapport sur la vulnérabilité de la population
L’événement s’inscrivait en ligne directe avec la publication, en juin dernier, du rapport sur la vulnérabilité populationnelle régionale aux changements climatiques (VRAC) par la Direction de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent.
L’objectif est de jeter les bases d’un espace régional de collaboration, dans le but de soutenir la planification d’actions durables et équitables en adaptation aux changements climatiques.
« La situation nous oblige à nous adapter. La population n’est pas touchée de manière égale. Le Bas-Saint-Laurent est particulièrement vulnérable, en raison de l’âge moyen de la population qui est l’un des plus élevés au Québec. La situation peut paraître inquiétante, mais elle le sera moins si nous sommes bien préparés », indique Sylvain Leduc.
Urgence d’agir
Cette question est sans équivoque : on doit agir maintenant. Il va sans dire que les solutions d’adaptation sont complexes, et requièrent la mise en commun d’un réseau d’expertises complémentaires pour coordonner une réponse aussi forte qu’efficiente sur le plan régional, et ce, en parallèle avec les travaux intersectoriels en cours pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Photo : Le président de la Table régionale des élus, Michel Lagacé, le directeur du CRÉ, Patrick Morin, et le directeur de la santé publique Sylvain Leduc ont rencontré la presse avant le début de l’événement. (Photo Alexandre D’Astous)
