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Deux universités intéressées à relancer l’école d’immersion française de Trois-Pistoles

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(Alexandre D’Astous)-Deux universités démontrent de l’intérêt pour relancer l’école d’immersion française de Trois-Pistoles et l’une d’elle est assez sérieuse pour que le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, mentionne avoir bon espoir pour une relance en 2026.

Rappelons que l’université Western, de London, en Ontario, a mis fin à son programme en 2024, programme qui existait depuis plus de 90 ans, prétextant que le programme n’est plus en phase avec les priorités stratégiques de l’Université Western.

L’école avait dû suspendre ses activités à l’été 2024 en raison d’un manque de familles d’accueil pour héberger les étudiants qui venaient y apprendre le français.

L’école de Trois-Pistoles accueillait environ 500 étudiants par été avant la pandémie, à raison de deux sessions par année.

Tout serait prêt

Le maire Guilbert assure que les enseignants et les familles d’accueil sont en nombre suffisant pour envisager une relance en 2026. Il a eu des rencontres en novembre avec une des universités intéressées ainsi qu’avec des dirigeants de l’Université Western pour discuter de points plus techniques. 

« C’est positif. Les gens de l’université intéressée veulent aller plus loin dans les démarches », précise-t-il, en refusant d’identifier les universités intéressées pour l’instant.

Un programme à bonifier

Philippe Guilbert ajoute que le gouvernement fédéral devra bonifier le programme Explore servant à financer les familles d’accueil. « Il y avait un manque à gagner pour la famille », affirme-t-il.

Un exemple d’intégration

Pour illustrer l’importance de l’école de langue dans la communauté et pour les étudiants, la Ville de Trois-Pistoles a organisé une conférence de presse, le 13 décembre, pour présenter une ancienne étudiante, Yvette Rambour, originaire de Nazareth, en Israël.

Elle est venue à Trois-Pistoles à la fin des années 1990 pour y apprendre le français. « J’ai tellement aimé mon expérience que je suis toujours resté en contact avec ma famille d’accueil. Je viens de réaliser mon rêve d’acheter une maison et de m’installer à Trois-Pistoles. J’espère que l’école va recommencer ses activités parce qu’elle est vraiment importante. Je m’engage à accueillir des étudiants si ça redémarre », mentionne celle qui vient de réorienter sa carrière.

« Comme entrepreneure, j’ai été consultante pour plus de 3 000 organismes sans but lucratif. J’ai gagné plusieurs prix, mais j’avais envie d’un nouveau défi et j’ai fait mon diplôme d’études professionnelles en charpenterie-menuiserie. J’ai remporté le prix national du Concours Chapeau Les Filles. Je suis la preuve qu’un immigrant peut réussir au Québec en apprenant le français. C’est en vivant à Trois-Pistoles que j’ai compris la culture québécoise », raconte-t-elle.

Fier de son pensionnaire

Daniel Roussel est fier du parcours de l’ancienne étudiante qu’il a hébergé. « Elle réussit tout ce qu’elle entreprend. Je suis quand même surpris, mais très content, de la voir s’établir à Trois-Pistoles. Elle voulait tout savoir et je prenais le temps de lui expliquer. Je n’avais pas l’impression de perdre mon temps avec elle et je ne suis vraiment pas déçu. C’est une fonceuse ».

Photo : Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert. (Photo Alexandre D’Astous)

Photo : L’ancienne étudiante de l’École de langue, Yvette Rambour. (Photo Alexandre D’Astous)

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