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L’abolition des permis de travail temporaire réclamée

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(Alexandre D’Astous)-Plusieurs organismes ont manifesté lundi matin devant le bureau de poste de la rue Saint-Germain à Rimouski pour réclamer l’abolition des permis de travail temporaire à l’initiative du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants.

« Dans le cadre de la journée internationale des migrants, nous inonderons le bureau du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, de cartes postales signées par la population bas-laurentienne pour lui rappeler son engagement de mettre sur pied un programme de régularisation des personnes sans statut. Nous en postons 200 ce matin et il y en a environ 200 autres en route », indique Florian Freuchet, du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants.

Promesse non tenue

Le Centre rappelle qu’en décembre 2021, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il travaillait à la création d’un programme de régularisation qui permettrait aux personnes sans-papiers de réintégrer le système d’immigration. « Cependant, depuis cette annonce, le gouvernement est demeuré éminemment silencieux à ce sujet », lancent les manifestants.

Selon les responsables, il y aurait 100 000 personnes sans papier au Canada, mais il est impossible de savoir combien il y en a au Bas-Saint-Laurent.

Des groupes mobilisés

Les groupes mobilisés demandent simultanément l’abolition des permis de travail fermés, qui sont une des causes principales de la perte de statut migratoire, selon eux. Avec ce type de permis, les travailleurs se voient sans le droit fondamental à la mobilité et soumis à une relation néo-esclavagiste vis-à-vis leur employeur.

« C’est important de rester solidaires. Ces gens ont de la difficulté à défendre leurs droits parce que souvent leur propriétaire est leur employeur », souligne Cassandre, du Comité logement Bas-Saint-Laurent.

Les liens entre les permis fermés et les abus psychologiques, physiques, sexuels et financiers, ainsi qu’avec la traite de personne, ont été amplement démontrés. Le danger d’esclavagisme moderne posé par le programme des travailleurs étrangers temporaires a même été corroboré par un représentant des Nations Unies en septembre 2023.

Large, permanent et inclusif

« Il nous faut un programme de régularisation large, permanent, et inclusif, dès maintenant. Les personnes sans statut d’immigration ont assez attendu. Marc Miller, qu’attendez-vous? », scandent les manifestants.

« Les permis de travail fermés peuvent placer les travailleurs et dans des situations d’extrême vulnérabilité, et les démarches pour s’extirper de ce statut contraignant sont fastidieuses et malheureusement pas toujours couronnées de succès », déplore Sarah Toulouse, d’Accueil et Intégration BSL.

« Nous avons besoin des travailleurs étrangers. Ils doivent avoir les mêmes droits que tous les travailleurs », estime Yves-Aimé Boulay, de la FTQ.

Le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, était présent.

L’événement de ce matin était appuyé par:

1- Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent

2- Carrefour international bas-laurentien pour l’engagement social (CIBLES)

3- Centre des Travailleuses et Travailleurs Immigrant.e.s

4- Centre-Femmes du Grand-Portage

5- Centre Femmes de La Mitis

6- CLEF Mitis-Neigette

7- Comité Logement Bas-Saint-Laurent

8- Corporation de développement communautaire (CDC) des Grandes Marées

9- Corporation de développement communautaire (CDC) Rimouski-Neigette

10- La Débrouille (maison d’aide et d’hébergement pour les femmes cis et personnes trans victimes de violences entre partenaires intimes)

11- Table de concertation des groupes de femmes Bas-St-Laurent (TCGFBSL)

Photo : Une conférence de presse a eu lieu ce lundi matin devant le bureau de poste de la rue Saint-Germain à Rimouski. (Photo Alexandre D’Astous)

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