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(Alexandre D’Astous) La Fondation de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) organise des ateliers visant à offrir aux proches aidants, leurs aidés, les intervenants du réseau et les organismes un espace ouvert et collaboratif pour contribuer positivement aux réflexions.
L’un de ces ateliers a eu lieu le 31 août à Rivière-du-Loup avec l’objectif de mieux connaître la situation au Bas-Saint-Laurent. Parmi les intervenants, le Dr Yoann Saint-Pierre, pédiatre à l’hôpital régional de Rimouski. « On va à la rencontre des gens afin d’être mieux outillé pour encadrer et aider nos proches aidants, notamment de l’offre de répit qui est nettement insuffisante en ce moment », indique-t-il.
Les échanges, animés par des professionnels de l’innovation, visent à nourrir les réflexions de la Fondation pour les prochaines années. Les médecins spécialistes, qui sont impliqués depuis 10 ans auprès de la cause des proches aidants, souhaitent renforcer leurs liens et leur présence sur le terrain pour contribuer davantage à la reconnaissance, au soutien et au développement des ressources en proche aidance. À travers cette démarche, ils désirent prendre le pouls de la réalité et des besoins des différents acteurs de la proche aidance et trouver des solutions durables pour mieux y répondre.
Parmi les intervenants régionaux ayant pris part à l’atelier de Rivière-du-Loup, notons Jacques Bérubé, coordonnateur du Pôle d’économie sociale du Bas Saint-Laurent, Brigitte Gagné, directrice générale de l’Association des handicapés gaspésiens, Jean-Nicolas Marchand, directeur général de Répit-Loisir-Autonomie et le Dr Vincent Oliva, président du conseil d’administration de la Fondation de la FMSQ.
Il y a environ 1?489?000 proches aidants au Québec. Ils assureraient 85 % des soins aux aînés. Ces soins coûteraient entre 4 et 10 milliards de dollars s’ils étaient pris en charge par des professionnels de la santé. « Ces gens font preuve d’une bienveillance inimaginable. Il faut mieux les encadrer et les soutenir. Ils font partie de la solution pour améliorer le réseau de la santé », lance le Dr Saint-Pierre.
« En tendant la main aux médecins, aux infirmiers, aux préposés et aux autres acteurs du réseau, qui font quotidiennement face aux défis que présente notre système de santé, nous pourrions prendre le pouls de la réalité du terrain et développer, ensemble, de nouvelles réponses aux besoins sociaux mal comblés. Au-delà des professionnels de la santé, nous croyons que ce changement de culture ne peut s’opérer sans l’apport des usagers du réseau et leurs alliés, les proches aidants », souligne la FMSQ.
Avec le vieillissement de la population, les besoins de proches aidants seront en croissance au cours des prochaines années. « Les temps sont difficiles pour les organismes communautaires qui fournissent plusieurs services aux proches aidants. Il y a des enjeux de structures pour éviter une désorganisation des services », prétend le pédiatre.
Photo : Les aînés ont souvent besoin de l’aide d’un proche aidant. (Photo Unsplash)
