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Quatre résidences pour aînés menacées de fermeture

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(Alexandre D’Astous)-Depuis l’annonce de l’obligation de poser des gicleurs dans toutes les résidences pour aînés (RPA), maintenant reportée à 2024, quatre RPA sans but lucratif (RPA-OSBL) du Bas-Saint-Laurent sont en péril.

L’inflation, la pénurie de main d’oeuvre et l’obligation de pose de gicleurs posent d’énormes défis, parfois insurmontables pour ces résidences. Les RPA menacées sont Les Habitations St-Épiphane à St-Épiphane, Les Habitations des Cônes, à Saint-Modeste, L’Oasis des Ainés, à St-Eusèbe et Les Habitations Jules Édouard, à Pohénégamook.  

« La Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles est heureuse pour ses membres qu’une aide financière supplémentaire de 100 M$ soit mise en place. Cependant, il faut s’assurer qu’elle soit suffisante pour couvrir l’ampleur des coûts et les possibles nouvelles augmentations à venir dans ce dossier », s’inquiète David Barbaza, directeur général de la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles.

Revenu uniquement des loyers

Les RPA-OSBL disposent uniquement du revenu de leurs loyers pour faire fonctionner leurs résidences. Ces RPA ne peuvent pas charger de montants supplémentaires à leurs résidents, qui sont des personnes âgées à faible ou modeste revenus. La pose de gicleurs peut coûter plusieurs centaines de milliers de dollars par résidence. Les RPA-OSBL sont loin de disposer de tels fonds et les subventions accordées jusqu’ici par le gouvernement étaient nettement insuffisantes pour couvrir les coûts d’installation.

« La sonnette d’alarme est tirée depuis un bon moment déjà pour ces quatre RPA qui n’arrivent pas à financer la pose de gicleurs dans leur résidence », affirme David Barbaza.

« Ce qui nous inquiète particulièrement, c’est que ces les RPA privées ne s’installent pas dans les plus petites municipalités en région. Seules les RPA-OSBL y sont présentes. Les fermetures qui attendent ces résidences si l’obligation de poser des gicleurs se maintient après l’échéance de décembre 2024 fait planer de véritables tragédies pour les aînés des petites municipalités. De telles fermetures signifient qu’ils doivent se déraciner et terminer leurs jours en dehors de leur communauté et de leur réseau de soutien », maintient David Barbaza.

Les quatre RPA OSBL en péril :

  • o Les Habitations St-Épiphane, à St-Épiphane (Le Manoir) : 10 résidents, avec sortie extérieure directe par porte-patio dans chacun des logements. Une dérogation à l’obligation de gicler leur a été refusée, malgré que toute leurs unités comportent des sorties extérieures.
  • o Les Habitations des Cônes, à Saint-Modeste : 10 résidents, avec sortie extérieure directe par porte-patio dans chacun des logements. Une dérogation à l’obligation de gicler leur a été refusée, malgré que toutes leurs unités comportent des sorties extérieures.
  • o L’Oasis des Ainés, à St-Eusèbe : 9 résidents sur 2 étages, de là l’obligation de gicler
  • o Les Habitations Jules Édouard, Pohénégamook : Dans une même bâtisse, il y a une RPA et une RI (ressource intermédiaire). Un total de cinq personnes âgées dans la portion RPA et sept personnes dans la portion RI. Ils ne peuvent pas gicler uniquement la RPA et ne pas gicler la RI, mais aucun financement ne leur est accordé pour gicler la portion RI de leur résidence.

Photo : L’Oasis des Ainés de St-Eusèbe. (Photo Facebook)

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